Quatre femmes ont été interpellées dans des plantations de la PALMCI à Aboisso, dans le sud-est de la Côte d’Ivoire. Ces dames étaient en train de ramasser des graines et des brindilles de palmier. La Ligue ivoirienne des droits des femmes a adressé un message à Jean-Louis Billon, le directeur général du groupe SIFCA, en vue de leur libération.
La Ligue plaide pour la libération des 4 femmes interpellées dans des plantations de la PALMCI
Arrêtées le 23 février 2023 alors qu’elles ramassaient des graines et des brindilles de palmier dans des plantations appartenant à la PALMCI, quatre femmes ont été conduites à la Maison d’arrêt et de correction d’Aboisso où elles sont détenues. L’une d’entre ces femmes est enceinte et presque à terme.
Dans une déclaration dont copie nous est parvenue, la Ligue ivoirienne des droits des femmes a fait un plaidoyer auprès de Jean-Louis Billon, le patron de la SIFCA, entreprise propriétaire de la PALMCI. Ci-dessous l’intégralité du communiqué :
Plaidoyer en faveur de la libération de 4 femmes arrêtées dans les plantations de PALMCI Aboisso
Le 23 février dernier, La Ligue a été informée de l’arrestation de quatre jeunes femmes dans les plantations de PALMCI d’Aboisso et de leur incarcération à la maison d’arrêt et de correction d’Aboisso.
Cette arrestation fut perpétrée après que ces femmes ont été surprises ramassant des graines et des brindilles de palmier sur le sol de ladite plantation sans autorisation.
Ce sont D.R, 19 ans, O.A,22 ans, K.K,28 ans et H.A, 22 ans. Elles ont été interpellées avec leurs enfants de 5 mois et 1 an, l’une d’entre elles, D.R, étant enceinte et à terme.
La Ligue ivoirienne des droits des femmes peinée par cette situation délicate en appelle à tous les responsables de PALMCI et principalement à Monsieur Jean-Louis Billon, directeur général du groupe SIFCA, possédant les plantations PALMCI, pour faire preuve de clémence en initiant la libération de ces femmes et de leurs enfants en bas âges.
Aujourd’hui incarcérées, les vies de leurs enfants sont en danger, d’autant plus que l’environnement carcéral n’est pas adapté pour des nourrissons et une femme en fin de grossesse.
Monsieur le directeur général, nous en appelons à votre sensibilité d’homme engagé pour la cause des femmes, afin d’obtenir le retrait de la plainte ainsi que la libération de ces femmes à qui le sort a déjà tout pris. Elles ne sont que le reflet de cette société décadente et ont besoin de votre regard bienveillant devant leurs faiblesses.
Nous vous savons également concerné par l’essor de la jeunesse ivoirienne, jeunesse qui n’est pas qu’une lucarne reluisante, mais peut faire des erreurs qui n’entachent en rien son potentiel.
Nous avons déjà commencé à travailler avec des femmes de la région d’Aboisso sur des formations agroalimentaires en partenariat avec le REFEB pour leur réinsertion sociale pour qu’elles soient autonomes financièrement. Nous nous engageons à intégrer ces femmes dans cette initiative afin d’éviter à l’avenir cette situation regrettable.
Monsieur le directeur général, daignez entendre par nos voix qui retentissent pour elles et une partie de la Côte d’Ivoire qui crient sa famine à un cœur empathique, qui peut aussi être une main salvatrice.
Veuillez s’il vous plaît, Monsieur, nous aider à obtenir pour ces femmes, une seconde chance de croire en la vie en prenant de meilleures décisions.
En donnant une suite favorable à cette doléance, vous ferez preuve compassion envers ses femmes qui, loin de le mériter, aimeraient pouvoir compter sur le leader humain et engagé dans toutes les luttes en faveur de l’amélioration de leur statut social.
Recevez, monsieur le directeur général, l’expression de notre plus profond respect.
La ligue ivoirienne des droits des femmes