Devant la situation que traversent les migrants africains en Tunisie, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) a rompu le silence. Le parti d’Henri Konan Bédié « condamne avec la plus grande fermeté les nombreuses exactions sous forme de discrimination ».
Tunisie : Le PDCI « choqué » par la situation des migrants africains
C’est à travers à un communiqué portant la signature de son porte-parole Akoto Yao Olivier que le PDCI s’est prononcé sur la situation vécue par les migrants africains en Tunisie. En effet, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire a rappelé que le président tunisien Kais Saied « a tenu des propos teintés de haine, de mépris et de racisme qui mettent en danger la sécurité ainsi que l’intégrité physique de nombreux membres des communautés d’Afrique subsaharienne, dont plusieurs personnes de nationalité ivoirienne ».
Le PDCI se dit « choqué par cette situation extrêmement grave qui se déroule dans un pays frère avec lequel la Côte d’Ivoire entretient des relations diplomatiques et économiques ». Le plus vieux parti politique ivoirien « exprime sa profonde indignation devant ces actes racistes, dégradants, humiliants et inhumains perpétrés à l’encontre de ces migrants qui traduisent une violation flagrante des droits de l’homme ».
Par ailleurs, la formation politique dirigée par l’ancien président ivoirien Bédié « condamne avec la plus grande fermeté les nombreuses exactions sous forme de discrimination, d’expulsion de locataires, de violence verbale et physique, dont sont victimes les ressortissants d’Afrique subsaharienne en Tunisie ».
Dans sa note, le PDCI ne manque pas de demander au gouvernement ivoirien d’exiger des autorités de la Tunisie « la prise urgente et sans délai, des dispositions nécessaires pour assurer la sécurité et garantir la dignité des migrants originaires d’Afrique subsaharienne notamment nos compatriotes ivoiriens vivant dans ce pays ».
Il préconise aussi la mise en place d’un dispositif spécial urgent et la mobilisation des ressources nécessaires pour un retour sécurisé de tous nos compatriotes en situation de détresse ; la vérification et la mise en œuvre d’un programme de régularisation des conditions de séjour de tous nos compatriotes étudiants ou travailleurs résidant en Tunisie ; la mise en œuvre d’un mécanisme d’accueil et d’insertion socioprofessionnelle dans le cadre du programme de retour des migrants ivoiriens et la tenue dans le cadre du renforcement de la paix d’une concertation de haut niveau sous l’égide de l’Union africaine pour mettre fin à cette situation grave de violation des droits de l’homme en Tunisie.