Commissaire général du Festival des fanfares de Tiassalé (FEFAT), Wilfried Koffi s’est ouvert à nous au terme de la première édition qui s’est déroulée du 17 au 19 février 2023 à Tiassalé. Dans cet entretien, M. Koffi dresse un bilan satisfaisant de cette édition mais surtout tient à faire la lumière sur l’incident survenu au sujet de la fanfare de Tiassalékro. Entretien !
Wilfried Koffi, commissaire général du FEFAT : « La réussite de la première édition parrainée par Alpha SANOGO, n’arrangeait pas ses probables adversaires »
Que retenir du festival des fanfares de Tiassalé (FEFAT ) au terme de la première édition ?
Le FEFAT est un festival comme tout autre festival. Sa particularité est de faire la promotion de la musique fanfare. La musique fanfare est utilisée dans toutes les cérémonies de joie comme funèbres, mariages, baptêmes. Cependant, elles n’ont jamais eu un cadre où elles peuvent se présenter au monde entier. Nous venons donc proposer une nouvelle alternative à tous ces groupes fanfares qui depuis, arrivent à apporter la joie à toutes les populations. C’est pour nous une joie de réussir cette première édition.
Quel était l’objectif recherché en initiant ce festival ?
L’objectif, pour nous, premièrement, c’est de faire la promotion de ce genre de musique parce que nos frères et sœurs qui jouent de ces instruments, ne sont pas forcément organisés. Nous voulons leur permettre de s’organiser en société, en groupes musicaux, avoir des appuis des banques pour renouveler leur matériel, avoir des mécènes qui aiment la musique pour accompagner ces groupes. Mais il faut un cadre et ce cadre-là, nous l’offrons à tous ces groupes fanfares.
Quel est le sentiment qui vous anime au terme de la première édition ?
Nous sommes très satisfaits. Vous voyez le public, vous voyez le monde, c’est des milliers de personnes qui sont réunies à Tiassalekro. Nous sommes satisfaits pour une première édition. Certes, il y a des aléas, des difficultés par-ci par là mais aujourd’hui, je suis plus que comblé parce que grâce à votre soutien, nous pouvons relever ce défi qui est d’organiser la première édition. Et nous sommes convaincus que la deuxième édition sera encore plus grande.
Justement, qu’est-ce qui va changer lors de la prochaine édition ?
Pour la deuxième édition, nous souhaitons avoir un grand nombre de compétiteurs venant des divers horizons, du nord, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre du pays. Nous souhaitons la participation de tous les groupes fanfares qui animent le quotidien des populations. Nous voulons, la prochaine édition, engager l’armée et la population civile. La participation de la fanfare militaire et civile pour confirmer la symbiose qui existe entre notre armée et la population. Nous allons donc monter d’un cran l’année prochaine en élargissant la participation. Cette année, nous avons eu la chance d’avoir la gendarmerie nationale. La prochaine édition, nous comptons donc solliciter la police nationale, les eaux et forêts, etc.
Organiser un tel festival dans une petite ville comme Tiassalé, est-ce que ce n’est pas un peu osé de votre part ?
Effectivement, c’est osé mais il faut rêver. Quand vous rêvez et que vous croyez, Dieu vous accompagne. Mais Dieu passe par certaines personnes pour agir. Et dans notre cas précis, Dieu a touché le cœur de monsieur Alpha Sanogo. Il faut oser, il faut rêver grand.
Quel a, exactement, été l’apport de ce cadre dans l’organisation de cette première édition du FEFAT ?
Je voudrais tirer mon chapeau au parrain. Monsieur Alpha SANOGO est hors pair. Quand nous sommes allés le voir pour la première fois, nous avons déposé notre courrier le 28 Décembre 2022. Le 04 janvier 2023, il nous a appelés. Il l’a dit lui-même sur le podium qu’on ne se connaissait pas mais quand il a vu Tiassalé dans le courrier, ça l’a intéressé. Il a donc donné son accord pour parrainer cette cérémonie. Nous enfants de Tiassalé, on ne peut que soutenir un tel monsieur qui répond à la définition au sens propre d’un Cadre. C’est ce genre d’actions que nous souhaitons. Sincèrement, nous le soutenons et lui disons infiniment merci pour ce qu’il mène comme actions dans le département de Tiassalé et aux environs. Que Dieu puisse exaucer ses vœux les plus ardents. Nous sommes prêts à l’accompagner là où il veut qu’on aille. J’invite donc toute la population de Tiassalé à soutenir monsieur Alpha Sanogo, un acteur de développement qui pense à la population.
Que pensez-vous de toutes les défections constatées le jour même de la compétition au niveau des fanfares ?
Toutes les premières éditions sont sujettes à beaucoup de réticence. Cela pourrait justifier ces nombreuses défections. Aussi, je pense honnêtement qu’une » main noire » travaillait contre le projet. Sinon comment comprendre? J’ai été très triste pour la fanfare de Tiassalékro car, à bien réfléchir, j’ai élaboré ce projet pour booster tous les groupes fanfares mais en particulier celui de Tiassalékro. Hélas!
Quand vous parlez d’une « main noire », à qui faites-vous allusion? Est-ce que certaines personnes avaient un intérêt particulier à saboter ce festival ?
La réussite de cette première édition parrainée par Monsieur Alpha SANOGO n’arrangeait sûrement pas ses probables adversaires aux prochaines élections municipales, qui ont dû agir en sous main.
Êtes-vous au courant de l’incident qu’il y a eu au sujet de la fanfare de Tiassalékro peu après sa défection ? Que s’est-il réellement passé entre les fanfaristes et la jeunesse ?
Je me dois de rétablir les faits. La fanfare de Tiassalékro a brillé par son absence le vendredi soir lors de l’ouverture du festival, prétextant un contrat sur Bouaké alors même que c’est le chef de la fanfare de Tiassalékro qui était sur les spots des différentes chaînes de télévision. Le samedi, la compétition proprement dite, qui devait débuter à 20h, a été retardée d’une heure pour permettre à la fanfare de Tiassalékro qui venait d’arriver, de participer à la compétition. Ce qu’ils ont promis de faire et ils ont même fait un tour d’honneur du commissariat au village. Après tirage au sort, la fanfare de Tiassalékro devait prester en 3ème position. Ils ne se sont jamais présentés. Pour laver cette humiliation, les jeunes du village, je dis bien les jeunes et les responsables de la mutuelle du village, se sentant humiliés par cette attitude, ont spontanément et dans un excès de fureur bien compréhensible, arraché une partie des instruments. Voilà la vérité.