Dans un communiqué dont copie est parvenue à Afriquesur7, l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) a appelé les autorités de Côte d’Ivoire à garantir les libertés publiques et à instaurer un dialogue national inclusif, ainsi qu’un processus de justice transitionnelle dans le pays.
Côte d’Ivoire : L’ OIDH déplore le retour du phénomène antidémocratique
D’entrée, l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme a fait remarquer que depuis décembre 2022, la Côte d’Ivoire fait face au retour du phénomène antidémocratique. L’ OIDH indique que cela se manifeste par l’obstruction du bon déroulement d’activités de certains partis politiques dans des localités du pays.
« Ces agissements pour le moins inciviques, dans certains cas, se sont matérialisés par des actes de vandalisme prenant pour cibles les affiches et autres supports de communication de personnalités politiques proches de l’opposition. Ces incidents ont été par exemple observés dans les localités d’Adzopé, et de Bayota. Dans d’autres cas, il a été question d’interdiction visant manifestement à empêcher la conduite d’activités politiques dans les localités de Bouhitafla (Vavoua) et de Kani Tiefo et Morondo (Séguela) à l’encontre de leaders politiques de l’opposition », note l’organisation dirigée par Éric Sémien.
Pour l’observatoire, « ces actes sont de nature à porter atteinte aux libertés fondamentales et constitutionnelles d’aller et de venir, d’opinion et d’expression telles que prévues par les articles 20 et 21 de la constitution ivoirienne de novembre 2016 ». Par ailleurs, l’ OIDH n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes devant les « conséquences de tels agissements à répétition à l’orée des élections locales de 2023 et le risque permanent d’enlisement et de spirales de violences politiques et communautaires qu’ils laissent couver ».
L’observatoire explique que ces faits sont provoqués par un manque de tolérance politique et démocratique. Il poursuit en ajoutant que c’est le très peu d’enquêtes efficaces et de sanctions exemplaires vis-à-vis de ces actes qui laissent cette culture d’intolérance politique s’enraciner en Côte d’Ivoire.
Tout en appelant les autorités ivoiriennes à ouvrir des enquêtes afin de donner des signaux forts de tolérance zéro vis-à-vis de ces actes, l’ OIDH appelle les partis politiques au calme, à la tolérance et au sens de la responsabilité devant l’histoire et devant la nation tout entière.