En visite dans la ville de Gagnoa, Charles Blé Goudé a laissé un message à la communauté musulmane de ladite localité. Le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) a demandé pardon aux victimes de la crise postélectorale qui a secoué la Côte d’Ivoire en 2010-2011.
Côte d’Ivoire : Depuis Gagnoa, Blé Goudé demande pardon
Depuis que Charles Blé Goudé a foulé le sol ivoirien, le samedi 26 novembre 2022, il a pris sur lui de parcourir la Côte d’Ivoire afin de prêcher le message de la paix et de la réconciliation. C’est dans ce cadre que l’ex-leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) s’est rendu récemment dans la ville de Gagnoa, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire.
Le patron du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a mis son séjour à profit pour rencontrer la communauté musulmane. « Je viens de Soubré où j’ai été reçu aussi par la communauté musulmane. Avant ça, j’ai été reçu par le Cheick, le président du COSIM (Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques, NDLR) chez lui à la maison. Nous avons parlé de la Côte d’Ivoire. Je ne peux pas venir à Gagnoa sans venir vous saluer », a déclaré Blé Goudé.
Poursuivant, le fondateur du COJEP a dévoilé les raisons de sa présence auprès de la communauté musulmane de Gagnoa. « Je suis aussi venu vous dire le message de paix que je porte. Il ne faut pas rester à Abidjan et puis tenir les grands discours. Il faut venir toucher les réalités. De part et d’autre, beaucoup de nous ont perdu des parents, brutalement, à cause de la politique. Quand il y a des élections, ce n’est pas vous qui devenez président, ce n’est pas vous qui devenez députés, ce n’est pas vous qui devenez ministres. Mais quand il y a les conflits, c’est le peuple qui souffre », a-t-il poursuivi.
Blé Goudé a officiellement demandé pardon à toutes les victimes de la crise postélectorale de 2010-2011. « C’est pour nous les politiciens qu’ils sont morts. Ils n’ont pas choisi de faire la politique. Ils n’ont pas choisi de mourir », a déclaré l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo.