La nouvelle loi sur le mariage en Côte d’Ivoire alimente actuellement l’actualité. Pour Benjamin Tehe, cette disposition est loin de la réalité de la société ivoirienne. L’homme politique a accusé le pouvoir d’Alassane Ouattara de ne pas tenir compte des réalités sociologiques, culturelles et religieuses des populations.
Côte d’Ivoire : Ce que Benjamin Tehe reproche à la nouvelle loi sur le mariage
L’ancienne loi sur le mariage donnait le choix aux mariés entre deux régimes matrimoniaux. Désormais, la nouvelle disposition relative au mariage comporte trois régimes, notamment, la communauté de biens réduite aux acquêts, la séparation de biens et le contrat de mariage par acte notarié.
Notons également que selon la nouvelle loi sur le mariage comprend plusieurs autres innovations portant entre autres sur l’âge requis pour le mariage, les causes de divorce. Benjamin Tehe n’apprécie pas du tout les changements apportés par la nouvelle loi sur le mariage. En effet, dans une récente interview, l’ancien cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République) a dénoncé la nouvelle disposition.
« Pourquoi vouloir réduire le mariage au sexe ? Si l’objectif est de sauver les couples, pourquoi ne pas imposer un contrôle avant de valider tous les mariages ? Ce qui est triste dans ce pays, c’est que les députés, les sénateurs et les conseillers économiques qui vivent de l’argent du contribuable prennent des décisions qui n’ont aucun ancrage avec les réalités de la société qu’ils sont censés représenter », a-t-il déploré.
Tout en exprimant son inquiétude devant l’adoption de la nouvelle loi relative au mariage, M. Tehe a révélé qu’elle ne prend pas en compte les réalités sociologiques, culturelles et parfois religieuses des populations. « L’objectif à long terme est la banalisation et la réduction du mariage en un épiphénomène. Passée cette étape, nous tomberons dans toutes les lois liberticides et déviationnistes que vous pouvez imaginer concernant le mariage. Chaque peuple doit défendre ces valeurs et ces principes », s’est-il exprimé.
« L’Afrique, particulièrement la Côte d’Ivoire, ne doit pas être la poubelle de toutes les expérimentations juridiques du rdr-rhdp et de tous ceux qui rêvent de faire de notre société un autre Sodome et Gomorrhe. Certaines pratiques ne sont pas nouvelles dans nos sociétés, mais jamais nos ancêtres en n’ont fait la publicité ou même la promotion. Restons ouverts et tolérants, mais évitons l’appropriation des valeurs qui ne valorisent pas la vie humaine », a recommandé Benjamin Tehe.