La lutte contre le terrorisme est bien sûr d’actualité pour les autres pays de la région », a dit M. Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue malien Abdoulaye Diop, à Bamako au Mali, mardi 7 février 2023.
Lavrov promet au Mali la poursuite du soutien militaire
« Nous allons leur apporter notre assistance pour surmonter ces difficultés. Cela concerne la Guinée, le Burkina Faso et le Tchad, et en général la région sahélo-sahélienne et même les pays riverains du Golfe de Guinée », a-t-il déclaré.
Le ministre russe des Affaires étrangères a aussi indiqué les efforts de son pays dans le cadre du renforcement des capacités des Forces de Défense et de Sécurité du Mali. Une coopération que la Fédération de la Russie entend renforcer davantage.
Sergueï Lavrov a vanté la nouvelle alliance entre le Mali et la Russie contre le djihadisme qui ensanglante la région, lors d’une visite à Bamako présentée par les deux parties comme une première « historique » de la part d’un chef de la diplomatie russe.
« La lutte contre le terrorisme est bien sûr d’actualité pour les autres pays de la région », a dit M. Lavrov.
M. Lavrov a promis au Mali la poursuite du soutien militaire matérialisé depuis fin 2021 par des livraisons d’armements et l’envoi de centaines d’hommes, décrits en fonction des sources comme des instructeurs de l’armée russe ou des mercenaires de Wagner, un groupe de sécurité privé aux agissements décriés.
Il a aussi promis un engagement russe intensifié en Afrique, signifiant clairement la volonté d’occuper le terrain. Les Etats-Unis viennent de lancer une offensive diplomatique sur le continent déjà en proie à une âpre concurrence stratégique et économique entre grandes puissances.
« Nous allons apporter notre soutien au règlement des problèmes sur le continent africain, nous partons constamment du principe qu’il faut régler les problèmes africains avec des solutions africaines », a déclaré M. Lavrov.
Les agissements des Occidentaux en Afrique sont les mêmes « partout dans le monde », y compris en Europe où ils ont fait de l’Ukraine une « tête de pont » pour mener une « guerre hybride » contre la Russie, a-t-il dit.