Le gouvernement malien a annoncé, dimanche 5 janvier 2023, l’expulsion, dans les 48 heures, du directeur de la division des droits de l’homme de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Guillaume Ngefa-Atondoko Andali, ressortissant de la République démocratique du Congo, devenu « Persona non grata » pour « agissements déstabilisateurs et subversifs ».
Guillaume Ngefa-Atondoko Andali accusé d’agissements déstabilisateurs et subversifs
L’expulsion de Guillaume Ngefa-Atondoko Andali serait liée à son choix jugé partial de témoins de la société civile pour les briefings du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Mali, qui a dénoncé, il y a dix jours, la situation sécuritaire du pays et l’implication des nouveaux alliés russes de l’armée nationale dans de graves violations.
« L’intéressé devra quitter le territoire national dans un délai de 48 heures. Cette mesure fait suite aux agissements déstabilisateurs et subversifs de Monsieur ANDALI, en violation flagrante des principes et obligations que doivent observer les fonctionnaires des Nations Unies et tous les diplomates accrédités au Mali, conformément aux conventions internationales pertinentes», se justifie le gouvernement malien dans un communiqué.
La junte malienne est sous pression en raison d’accusations de violations présumées des droits de l’homme et d’abus qui auraient été perpétrés par les forces armées nationales en partenariat avec le groupe paramilitaire russe Wagner.
Le 31 janvier, des experts de l’ONU ont réclamé une enquête indépendante sur les éventuels crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par ces deux forces.
La junte a mené plusieurs enquêtes et il en ressort que « l’offre de dénigrement de Monsieur Andali a été rejetée dans un premier temps par un digne enfant du Mali. C’est par défaut qu’il a réussi à trouver une dame qui a accepté de jouer le rôle d’usurpateur en s’exprimant le 27 janvier 2023 au nom de la société civile malienne», poursuit le communiqué.
Le gouvernement malien se dit, toutefois, prêt à « maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires » conformément aux principes dont il a fait son mantra : défense de la souveraineté, de la liberté de choisir ses partenaires étrangers et des intérêts nationaux.
Rita Sorgho www.Afrique-sur7.ci