Edith Pulchérie Gbalet respire de nouveau l’air de la liberté depuis vendredi 03 février 2023. Incarcérée à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis août 2022, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) annonce un point de presse, très bientôt, selon Déborah Kassi, fille de la militante des droits de l’homme.
Edith Pulchérie Gbalet va parler aux ivoiriens
Déborah Kassi, fille aînée d’Edith Pulchérie Gbalet, activiste des droits humains et leader de la société civile en Côte d’Ivoire, a confirmé, par téléphone, la libération de sa mère, vendredi.
Celle qui a appelé depuis plusieurs semaines, à la mise en liberté de la militante incarnée à la MACA depuis août 2022, a confié à Afrique-Sur7, que “madame Gbalet est rentrée chez elle, hier vers 20h”.
La joie se lisait dans la voix de la jeune femme qui aura vécu difficilement ainsi que toute la famille, les mois de détention de l’activiste. Déborah Kassi assure que sa mère va bien. « Maman se porte bien. Elle se repose”, nous confie-t-elle.
“Je ne peux pas en dire plus sur le sujet. Prenez contact avec les avocats pour les détails”, lance-t-elle.
Désormais libre, Pulchérie Edith Gbalet ne compte pas se taire, encore moins rester en marge de la vie socio-politique et des questions d’intérêt public de son pays.
La jeune femme très engagée également aux cotés de sa génitrice, ajoute que Pulchérie Gbalet va “donner dans les prochains jours une conférence de presse” pour parler aux ivoiriens.
Certainement pour se prononcer sur les sujets d’actualités de ces derniers mois en Côte d’Ivoire et dans la sous région ouest africaine.
Pulchérie Gbalet toujours en proie avec la justice
Interpellée le 22 août à Abidjan à la suite d’un séjour au Mali, Pulchérie Gbalet est accusée d’entente avec les agents d’une puissance étrangère”.
Remise en liberté après sa première interpellation, Pulchérie Gbalet s’est alors lancée « dans une véritable campagne de dénigrement de l’action du président de la République et du gouvernement dans la gestion de la crise liée à la rétention de 49 de nos soldats au Mali » , a rapporté le procureur Richard Adou dans un communiqué.
Il ajoute que dans ses déclarations, la militante affirmait que « la Côte d’Ivoire n’empruntait pas la bonne voie pour faire libérer les 49 soldats, mais choisissait plutôt la voie de la violence verbale ».
Pulchérie Gbalet s’était prononcée en faveur d’une « solution diplomatique » pour résoudre la crise, laissant entendre que ce n’était pas celle qui était privilégiée par les autorités ivoiriennes.
Libre, Pulchérie Gbalet n’est pour autant pas totalement fixée sur son avenir judiciaire. Elle ignore encore les détails de sa remise en liberté. Elle devrait en savoir davantage en début de semaine prochaine lors d’une audition avec un juge d’instruction.
Après la réélection contestée d’Alassane Ouattara à la présidentielle d’octobre 2020, Pulchérie Gbalet a immédiatement exigé le respect de la Constitution, dénonçant un troisième mandat anticonstitutionnel du chef de l’Etat ivoirien.
Pulchérie Gbalet avait alors été arrêtée après un appel à manifester pacifiquement contre le régime d’Abidjan.