Alors que le ciel accueillait les cris d’un nouveau-né, le 3 février 1951, et que le sol fécond de Ziniaré recevait son cordon ombilical, le Souverain Créateur des Cieux et de la terre offrait à la Haute Volta un homme qui devait marquer éternellement son histoire pour en faire une grande nation. Qui aurait pu prédire un tel destin de grandeur et de majesté au fils de Bila Maurice Compaoré et de Tiga Thérèse Bougouma ? Les voies de Dieu sont insondables… Assurément, Blaise Compaoré aura été un homme qui a incarné à sa manière, la grandeur de l’ancien empire mossi devenu Haute Volta puis Burkina Faso.
A mon ami et frère Blaise Compaoré: 72 ans, le génie se mesure à la trace qu’il laisse dans l’histoire (Par Bamba Alex Souleymane)
Oui, mon ami et bien cher frère, tu auras laissé des traces indélébiles dans l’histoire de ton pays. Quel homme ! Quel grand homme auras-tu été ! Un stratège militaire, de qualité et de rigueur exceptionnels. Un combattant intrépide, au courage et à la ténacité inaccessible au découragement.
En témoigne la guerre des pauvres que vous menâtes en 1985 contre le Mali. De ton front, tu gagnas. Tu ne permis pas à la soldatesque malienne de violer l’intégrité du territoire de ton pays. Oui, tu le fis et tu fus porté en triomphe et par les militaires et par les civils.
C’est la seule photo sur laquelle l’on voit le peuple du Burkina Faso porter un militaire en triomphe et par des civils et par ses alter egos. C’est une photo indélébile. C’est une photo infalsifiable.Qu’aucun commentaire, qu’aucune haine, qu’aucune méchanceté, qu’aucune négation, des aigrefins marqués par la haine et le rejet de la réalité qui saute aux yeux. ne sauraient falsifier !Blaise Compaoré, mon ami, mon frère.Tes violons d’Ingres, dis-je. Tes passions dois-je le dire encore, c’était le travail. Rien que le travail. La fierté d’être et de rester un militaire intellectuel, ayant obtenu son Bac D, un diplôme d’économie, et qui a pratiqué les plus grandes Ecoles et Académies militaires en France.
Ensuite à Madagascar et même des stages ‘’importantissimes’’ aux Etats Unis à Westpoint la crème des crèmes. Et pour cause, ton destin était que tu devinsses le leader incontesté que tu as été et que tu incarnes si bien. Ta rigueur, ta posture, ton port altier étaient autant de valeurs aux yeux du peuple : le beau Blaise.Oui, de plus, tu es un bel homme.
Tu le restes encore en dépit des traces de l’histoire, des méchancetés des hommes ; de ceux auxquels tu tendis la main, de ceux que tu relevas, de ceux que tu promus ; de ceux que tu mis à l’école. Toute la classe politico-militaire du Faso d’aujourd’hui et d’autres pays également sont de ton fait. Nulle autre vanité ne saurait en effacer les traces et la grandeur.
Tes principes : la rigueur, l’humilité, la fidélité, l’amitié, l’humanisme, la loyauté et la grandeur qui sont autant de valeurs que tu as transformées en dogmes ; c’est-à-dire en enseignements pour que l’on puisse s’en inspirer et se construire.
Construire, oui. Cet ancien empire mossi, ce grand empire des hommes dignes et fiers, qui devint plus tard la république de Haute Volta après avoir été à un moment donné la Haute Côte d’Ivoire de 1932 à 1947. Tu as donc permis à des gens et à ton pays d’avoir un futur déjà écrit par le Saint Père, le Souverain, le Miséricordieux, Allah le Clément.
Que de travaux herculéens pour transformer un pays et le mettre aux mêmes standards que les grandes métropoles ! En Afrique, tu avais réussi à avoir les faveurs de tes pairs et à imposer le Burkina sur l’échiquier sous-régional, régional et africain.Tes violons d’Ingres ai-je dis ? Tu es un amoureux du football, un féru de foot, un féru de sport en général.
Et ton pays, tu l’as porté sur les tréteaux continentaux. Tu as réussi à organiser au Burkina Faso en 1998 la CAN. Le Burkina termina à la 4e place. Cela a permis aux footballeurs de grande qualité de ce pays de grandir et d’éblouir et l’Afrique et le Monde.
Ce qui ne manqua pas de nous offrir de talentueux joueurs de la trempe des Bansé, Kaboré, Koné Baki, Koffi, Jonathan Pitroïpa, les frères Alain et Bertrand Traoré, Abdoul Razak et bien d’autres…Bref. Autant de grands joueurs ont permis de porter haut l’étendard du football du Burkina Faso et de terminer en 2010 sur le podium à la 2e place devenant de facto vice-champion d’Afrique de football. Ce match-là, du reste, selon les puristes, a été l’affaire du Burkina Faso qui a dominé de bout en bout.
Et les tirs aux buts sont le fait du hasard. Aux tirs aux buts, l’équipe vainqueur reconnut que c’est le Burkina Faso qui avait de belle facture écrit les belles phases qui enchantèrent toute l’Afrique dont les yeux étaient rivés sur le petit écran en Afrique et ailleurs dans le Monde.
Mon cher ami et frère, tu auras été, en dépit de tout, ce grand chef qui a bâti le Burkina Faso moderne comme Houphouët, le fit pour la Côte d’Ivoire. Une œuvre que poursuit avec succès le Président Alassane Ouattara. Le capitaine courage, au propre comme au figuré.
Pas les capitaines de pacotilles, mais les vrais qui, juste après l’indépendance de leur pays étaient au top niveau pour bâtir cette armée que tu as modelée jusqu’à ce jour.
Même ceux qui veulent le nier, savent et reconnaissent que tu as fait plus que Sangoulé Lamizana, Saye Zerbo, le Commandant Jean-Baptiste Ouédraogo, et Thomas Sankara ton frère d’arme dont les sofas et les caudataires se mirent-ils contre toi parce que ton aura était tellement grande lui faisait ombrage, malgré toi.
Tu as rétabli la justice là où l’on avait renvoyé les magistrats et les avocats ; là où les instituteurs, les fonctionnaires avaient été, à tout le moins, humiliés ; là où l’on voulait faire manger du haricot vert à des populations qui ont grandi dans la dignité en mangeant leur « toh », leur riz, comme tous nous connûmes cette période de grâce de nos parents.
Oui tu restauras les vraies valeurs inusables de dignité que voulurent éteindre les chimères d’une révolution déviante. Toutes ces « valeurs or » ont fait de toi un grand chef de 1987 à 2014.Ce pays connaissait un problème criard et récurrent d’eau. Ton génie permit-il de créer les barrages de Bagré 1et2.
Puis, de réussir l’exploit de sortir de terre, le Barrage de Ziga pour l’alimentation en eau potable de Ouagadougou. Le pays était la 3e puissance armée en 2003-2005-2009-2011 et 2013.Le Burkina avait la respectabilité s/régionale, régionale, Africain et internationale. Son leadership était sans conteste.
Grâce à une grande aura, tu t’es imposé comme le médiateur multicartes en Afrique. Une personnalité charismatique qui en imposait.Tu as réalisé le rêve de bâtir pour ton pays, une œuvre de majesté: le palais de Kosyam à Ouaga 2000, inauguré officiellement le 11 décembre 2006. Tu me fis l’honneur de m’inviter à la pose de la première pierre et à l’inauguration de ce chef d’œuvre architectural.
Je comptai au nombre des hôtes de marque. Beaucoup de ceux qui pérorent aujourd’hui n’étaient pas sur la photo. Cette bâtisse non moins de majesté, fait la fierté du peuple du Faso. Honneur t’en sera rendu tôt ou tard, par Dieu, le souverain créateur.
Ceux qui, naïvement, croient ou pensent, pouvoir se BATTRE contre leur propre OMBRE, chanteront « mezza voce » ton nom à la gloire de cet édifice qu’on ne trouve nulle part en Afrique, hormis ; quelques pays du Maghreb.
Le futur aéroport international de Ouagadougou-Donsin, est ton œuvre. L’hôpital International Blaise Compaoré de Ouaga, c’est toi. Tout ce qui rehausse le prestige du Faso aujourd’hui est ton œuvre. Evidemment, il y a un groupuscule indécrottable d’anti-Compaoré, qui, te tiendra éternellement dans une sainte horreur. Une haine vengeresse.
Seulement, les faits parlent et plaident pour toi. Et ce, en dépit des incantations et ratiocinations d’aigrefins en manque de protéines, et qui, jouent les épouvantails en brandissant comme argument politique et d’assistance publique, le spectre du Compaorisme.
Cher ami et frère, prenons le temps de vivre et laissons la roue de l’histoire confondre ceux qui médisent et ceux dont une poignée d’amnésiques tente de bâillonner la raison.
Ce matin alors que l’astre solaire balaie de ces rais notre belle planète bleue, c’est avec un immense sentiment de joie que notre belle amitié, vieille de plus de 25 années, soit près de trois décennies, me rappelle qu’en ce jour si spécial, tu souffles tes 72 bougies. Comment aurais-je pu l’oublier ?Tu es comme le baobab tutélaire qui trône dans la savane. Comme le temps a passé ! Les jours et les années ont traversé nos vies sans que, pour autant, l’affection qui est le ciment de notre fraternité ne prenne des rides.En écoutant le chant des oiseaux, après les premiers hants des coqs dès l’aube, qui magnifient la création et la grandeur de Dieu, je remercie le Tout Puissant pour cette chance qu’il t’accorde encore de jouir de ses bienfaits.Hier comme aujourd’hui, je salue l’homme digne et intègre que tu as toujours été et que tu demeures : le grand bâtisseur, le stratège et l’homme de paix.« Si vales, ego valeo », si tu te portes bien, alors je me porte bien.Comme l’énonce une sagesse africaine, « l’on ne jette de pierre que sur un arbre qui porte des fruits savoureux ». L’homme cultivé et racé que tu es, digne héritier des us et coutumes du grand peuple mossi, le sait.
La vérité est qu’au Burkina Faso, la majeure partie de ses enfants a enfin compris cette maxime qu’aimaient à seriner le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne, Félix Houphouët Boigny, à qui tu étais attaché et pour qui tu avais du respect et une affection filiale : « l’on apprécie le bonheur que lorsqu’on l’a perdu ». Où sont-ils ceux qui hier fomentaient le complot du silence ?
…Merci pour la confiance dont tu m’as toujours honoré. Merci pour ces moments inoubliables de partage et de complicité que nous avons vécus. Que Dieu nous accorde d’en connaître beaucoup d’autres. Que Dieu t’accorde encore des dizaines d’années serties de bonheur.
Et lorsque la solitude visite parfois ton cœur, comme il a plu au Très Haut de façonner ainsi le cœur et les pensées de l’être humain, sache qu’il y a des personnes qui t’aiment. J’en fais et en ferai toujours humblement partie. C’est pourquoi il me plait de te souhaiter, très cher frère, en le clamant urbi et orbi, un Joyeux anniversaire.
« Allah, donc, leur donna la récompense d’ici-bas, ainsi que la belle récompense de l’au-delà. Et Allah aime les gens bienfaisants »(Sourate 3, verset 148)Ton frèreBamba Alex SouleymaneJournaliste professionnelPDG des Éditions Dunuya CommunicationExpert Consultant en Stratégies, en Hautes études internationales et en Études des civilisations.
-Chevalier de l’ordre national (2006)
-Officier de l’ordre du mérite ivoirien (2001)
-Commandeur de l’ordre national du mérite national des sports ivoiriens (2010)