Alors qu’Alassane Ouattara a décrété 2023, année de la jeunesse, Benjamin Tehe, ancien cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la liberté), monte au créneau pour dénoncer un slogan populiste du président de la République de Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire-Benjamin Tehe : « Le mot jeunesse est en train d’être galvaudé »
Selon Benjamin Tehe, les jeunes ivoiriens n’accordent aucun crédit au discours de Nouvel An d’Alassane Ouattara quand il décrète 2023, année de la jeunesse. « Nous sommes persuadés que la jeunesse n’y apporte aucun crédit et c’est cela l’essentiel. Est-ce Ouattara qui parle de jeunesse après 13 ans de gestion des deniers publics avec son clan et sa secte RDR-RHDP ? », s’interroge l’ex-délégué régional à l’implantation Allemagne-Autriche au sein de LIDER dans une interview accordée à son service de communication.
L’opposant ivoirien ajoute que l’actuel régime a « tellement de slogan ou déclarations populistes, démagogiques et fantaisistes que plus personne n’y prête attention ». « Tenez-vous bien qu’en 2015, Ouattara et son clan avaient lancé en grande pompe dans une salle prestigieuse de la place ce programme « 1 Citoyen, 1Odinateur, 1 Connexion ». Avez-vous reçu le vôtre ? Avez-vous la connexion à moindres frais ou gratuitement ? Si nous remontons dans son discours de prise de pouvoir en 2011, il promettait transférer la capitale à Yamoussoukro. Les habitants de cette ville ne le verront certainement jamais s’y installer en tant que président, après 2025 si les élections se déroulent de manière démocratique », a martelé Benjamin Tehe.
Le cadre de Guiglo a fait remarquer que la moyenne d’âge du gouvernement n’est pas en faveur des jeunes. « Savez-vous la moyenne d’âge du gouvernement pléthorique actuel de Ouattara ? Savez-vous la moyenne d’âge des présidents d’institutions ? nous n’osons même pas parler de son parti politique puisque c’est sa cuisine intérieure. Nous pensons que le mot jeunesse est sur le point d’être galvaudé , voire prostitué pour la cause politique », a-t-il regretté.
Benjamin Tehe estime que « la jeunesse souffre trop pour qu’on puisse la narguer à chaque joute électorale ». Il poursuit en affirmant que le désespoir, l’angoisse du lendemain, le découragement et la consternation au sein de la jeunesse transparaissent par cette vague de suicide que connait notre société.