En République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement a condamné un « attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF » dans une église faisant au moins 10 morts.
Mort et désolation dans une église à Kasindi dans le Nord-Kivu en RDC
Au moins dix personnes ont été tuées et 39 autres blessées dans un attentat à la bombe dans une église du nord-est de la République démocratique du Congo (RDC), attribué par les autorités à un groupe armé affilié à l’État islamique.
Cet « acte terroriste » s’est produit dans une église pentecôtiste (protestante évangélique) de Kasindi, ville frontalière avec l’Ouganda de la province congolaise du Nord-Kivu, a expliqué le porte-parole de l’armée de RDC, Antony Mualushayi.
De son côté le porte-parole de l’opération militaire ougandaise en RDC, Bilal Katamba, a évoqué 16 morts et 20 blessés.
« Les assaillants ont utilisé une bombe artisanale pour perpétrer l’attaque et nous soupçonnons les ADF (les Forces démocratiques alliées, NDLR) d’être derrière cette attaque », a-t-il ajouté.
Dans un tweet, le ministère congolais de la Communication a également parlé d’un « attentat à la bombe perpétré visiblement par des terroristes ADF ».
L’AFP n’a pas été en mesure de confirmer de manière indépendante le nombre de morts.
Dimanche soir, le groupe État islamique a revendiqué l’attaque qui a fait selon lui « près de 20 » morts, selon le groupe de surveillance des réseaux islamistes Site.
Depuis 2021 également, une opération militaire conjointe congolaise ougandaise a commencé à cibler les ADF en territoire congolais. Mais les attaques ont continué.
Les ADF « ont poursuivi leur expansion géographique » en RDC, y tuant depuis avril 2022 « au moins 370 civils », selon un rapport du groupe d’experts du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RDC du 16 décembre 2022.
Ils ont aussi enlevé « 374 personnes », « pillé et incendié des centaines de maisons et détruit et pillé des centres de santé, principalement à la recherche de fournitures médicales ».
Selon ce groupe d’experts, ils ont aussi « opté pour des opérations plus visibles et plus meurtrières », en utilisant des engins explosifs improvisés « en milieu urbain ».