C’est par un décret lu à la télévision nationale du Burkina Faso par le secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, Jacques Sosthène Dingara, le mardi 10 janvier 2023, que l’annonce du remaniement du gouvernement a été faite. On note deux entrants dans l’équipe gouvernementale.
Burkina Faso : Le gouvernement a été remanié à nouveau
Ce remaniement est le deuxième du genre depuis la prise de pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré. On se souvient qu’en novembre 2022, il s’était séparé des ministres du Commerce, Donatien Nagolo et de celui de l’Urbanisme, Yacouba Die, accusés de malversations.
Cette fois-ci, si presque tous les ministres ont été reconduits, ce n’est pas le cas pour le ministre des Sports. En effet, Issouf Sirima a été chassé du gouvernement de transition trois mois seulement après sa nomination. Il a été remplacé par Boubacar Savadogo au poste de ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, selon un arrêté lu à la télévision nationale dans la soirée du mardi 10 janvier 2023.
Les raisons de l’éviction de M. Sirima n’ont pas été divulguées.
SI les raisons de l’éviction de M. Sirima ne sont pas connues de tous, beaucoup voient son remplacement du fait de sa prise de position quant à la lutte antiterroriste que mène le pays. En effet, il est celui qui est considéré comme étant le premier membre du gouvernement à s’inscrire pour devenir Volontaire pour la défense de la patrie (VDP) afin d’inciter les jeunes à rejoindre l’armée comme auxiliaires dans la guerre contre les groupes djihadistes. Sera-t-il alors appelé à d’autres fonctions au sein de cette Brigade des volontaires pour la défense de la patrie ?
Le nombre de portefeuilles ministériels est également passé de 23 à 24 avec la création d’un nouveau ministère chargé des Ressources Animales. Et ce poste à été attribué à Amadou Dicko, qui devient ministre délégué. Docteur et fin spécialiste de l’informatique médicale, le vétérinaire était chargé de la gestion et du développement des données au Laboratoire central de référence de l’Institut national de santé publique.
Pierre Ouedraogo www.afrique-sur7.fr