Selon les dernières estimations publiées par le Groupe interinstitutions des Nations unies pour l’estimation de la mortalité infantile (IGME), un enfant meurt toutes les 4,4 secondes en 2022. La situation s’aggraverait d’ici 2030 à moins que des mesures préventives ne soient prises.
5 millions d’enfants sont décédés avant d’avoir atteint l’âge de 5 ans et 2,1 millions de jeunes sont morts avant l’âge de 24 ans.
Le dernier rapport publié mardi 10 janvier 2023 par le Groupe des Nations unies concerné par l’estimation de la mortalité infantile indique qu’environ 5 millions d’enfants sont morts avant d’atteindre l’âge de cinq ans, tandis que 2,1 millions d’enfants et de jeunes âgés de 5 à 24 ans sont décédés en 2021.
Le document, indique la naissance de 1,9 million de bébés mort-nés au cours de la même période, notant que beaucoup de ces décès auraient pu être évités grâce à la fourniture de soins de santé équitables et de haute qualité aux mères, aux nouveau-nés, aux adolescents et aux enfants.
Rapport sur l’ enfant : L’Afrique, principalement touché par ces morts
Le rapport de l’ONU qui a voulu ratisser large, montre en effet, que le risque de décès à tous les âges a diminué à l’échelle mondiale depuis l’année 2000. On apprend aussi que le taux de mortalité des moins de cinq ans a chuté de 50 % depuis le début du siècle.
Par ailleurs, les taux de mortalité des enfants plus âgés et des jeunes adultes ont chuté de 36 % et le taux de mortinatalité a chuté de 35 %. Un enfant ou un jeune meurt toutes les 4,4 secondes, ajoute le rapport, avertissant du décès de près de 59 millions d’enfants et de jeunes avant 2030 et d’environ 16 millions de cas de mortinaissance, si des mesures rapides ne sont pas prises pour améliorer les services de santé.
L’Afrique et l’Asie du Sud sont malheureusement les régions les plus touchées par ce phénomène. L’Afrique, plus particulièrement, dans sa partie subsaharienne. Elle représente en effet, 29 % des naissances dans le monde et 56 % des décès d’enfants de moins d’un an.
Les gouvernants sont ainsi appelés à mettre en place les mécanismes nécessaires afin de mettre fin à ces décès évitables. D’ailleurs, selon l’Unicef, ces décès auraient pu être évités grâce à un accès équitable à des soins de qualité pour les mères, les nouveau-nés, les adolescents et les enfants.
Pierre Edouard Ouedraogo www.afrique-sur7.fr