Dans le nord du Burkina Faso, des terroristes présumés ont enlevé une cinquantaine de femmes en deux jours. C’était entre jeudi 12 janvier et vendredi 13 janvier 2023 dans le département d’Arbinda.
Burkina Faso : 50 femmes enlevées par des terroristes
Des sources locales ont déclaré au quotidien «L’Observateur Paalga» que 41 femmes ont été enlevées jeudi matin alors qu’elles se rendaient dans la brousse, à quatre kilomètres de la ville, à la recherche de feuilles et de fruits comestibles.
Un jour plus tard, un deuxième groupe de 15 femmes, qui n’avait pas été informé de l’incident de la veille, a connu le même sort dans les mêmes circonstances.
Sur le nombre total de femmes victimes de la tentative d’enlèvement, seules cinq ont réussi à s’échapper des mains des terroristes présumés, trois du premier groupe et deux du second, selon le journal.
À en croire le témoignage de plusieurs habitants et de responsables locaux souhaitant rester anonymes, un premier groupe d’une quarantaine de femmes a été enlevé à une dizaine de kilomètres au sud-est d’Arbinda et un autre d’une vingtaine le lendemain au nord de cette commune. Certaines se sont échappées puis ont regagné leur village avant de témoigner.
« Les femmes se sont regroupées pour aller cueillir des feuilles et des fruits sauvages en brousse parce qu’il n’y a plus rien à manger », a expliqué un des habitants, précisant qu’elles étaient parties avec leurs charrettes dans la journée de jeudi.
« Le jeudi soir, ne les voyant pas revenir, nous avons pensé que leurs charrettes avaient eu un problème, mais trois rescapées sont revenues nous dire ce qui s’est passé », a ajouté un autre habitant.
L’armée burkinabé a lancé des recherches pour retrouver la trace des femmes, mais n’a pas encore trouvé l’emplacement des otages.
Le département d’Arbinda, dans la province du Soum, est soumis à un blocus terroriste depuis plusieurs semaines, avec des affrontements répétés entre les forces exécutives du Burkina Faso et ces groupes armés.
Le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition issu du coup d’Etat militaire du 30 septembre 2022, le deuxième en huit mois, s’est donné pour objectif « la reconquête du territoire occupé par ces hordes de terroristes ».