Le chef de l’Etat du Togo, Faure Gnassingbé s’est rendu à Bamako ce 4 janvier 2023 pour une « visite d’amitié et de travail » avec en ligne de mire, la médiation pour une libération rapide des 46 soldats ivoiriens emprisonnés au Mali, selon notre confrère African News Agency.
Faure Gnassingbé engage une médiation pour la libération rapide des 46soldats ivoiriens
Accompagné d’une forte délégation dont le chef de la diplomatie togolaise, le Pr Robert Dossey, le chef de l’Etat du Togo est du côté de Bamako pour rencontrer son homologue, Assimi Goita afin d’entamer des pourparlers pour une libération des 46 soldats ivoiriens arrêté au Mali et détenus depuis plusieurs mois.
Si les autorités ivoiriennes exigent leur libération immédiate, au motif que les soldats arrêtés tous membres de l’armée ivoirienne, font partie d’un détachement onusien en place au Mali, Bamako considère les soldats comme des mercenaires.
Le tribunal spécial mis en place d’urgence pour juger les soldats le 30 décembre 2022 a d’ailleurs eu la main lourde en infligeant des peines d’emprisonnement de 20 ans au 46 militaires ivoiriens et au paiement d’une amende de deux millions de FCFA. Avec ce jugement la tâche sera ardue pour le président togolais Faure Gnassingbé qui mettra à profit sa visite pour échanger avec le colonel Assimi Goita, sur les voies et moyens visant à aboutir à la libération rapide des 46 soldats détenues depuis juillet.
24h chrono pour espérer obtenir une libération des 46 soldats
Bien plus qu’une visite de médiation, Faure Gnassingbé se retrouve à Bamako en tant qu’ “envoyé spécial” de la Côte d’Ivoire pour la libération de ses soldats. En effet, le président togolais s’est beaucoup impliqué dans ce dossier, puisqu’il avait réussi à obtenir la libération des trois femmes faisant partie du contingent des quarante-neuf (49) militaires ivoiriens arrêtés à Bamako en septembre dernier « pour des raisons humanitaires », même si ces dernières ont été jugées et condamnées par contumaces à la réclusion à perpétuité lors du jugement du 30 décembre dernier.
Prouesse cependant que n’a pas manqué de rappeler et de saluer, le président ivoirien, Alassane Ouattara lors de son discours à la veille du Nouvel An. Bien que la mission s’annonce difficile, le président togolais a reçu l’aval de ses pairs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue de conduire une médiation pour faire libérer les militaires ivoiriens.
Il pourra également s’appuyer sur un mémorandum d’accord signé le jeudi 22 décembre 2022, entre les autorités maliennes et ivoiriennes devant servir de base à la libération des soldats ivoiriens. C’est donc une visite de 24h chrono pour faire bouger les lignes et à laquelle les ivoiriens espèrent une issue heureuse.
Pierre Ouédraogo www.afrique-sur7.fr