Confrontée à la hausse de l’inflation avec 11 % de glissement annuel en avril 2022, la république de Guinée continue de réaliser des avancées économiques stables. Et ce, depuis l’arrivée d’un gouvernement de transition. Les nouvelles autorités multiplient les mesures pour améliorer la résilience du pays face aux difficultés économiques.
Guinée : Le ministère de l’Économie et des Finances annonce une baisse de la dette publique
Le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, Moussa Cissé, via un communiqué sur son site internet, a laissé entendre une baisse de 180 millions de dollars de la dette publique entre le premier et le deuxième trimestre de l’année 2022.
Selon la note d’information rapportée, le Bulletin statistique révèle une dette du pays, passée de 7,203 milliards de dollars au premier trimestre à 7,018 milliards le trimestre suivant.
La cause de la baisse du taux d’endettement est le résultat de « la gestion prudente de la dette, qui privilégie le recours aux emprunts concessionnels, en conformité avec les réformes des finances publiques », explique-t-il. Le stock actuel des dettes est constitué à 56 % de la dette extérieure, soit plus de 3, 9 milliards de dollars et à 44 % de la dette intérieure, soit plus de 3,08 milliards de dollars en Guinée.
« La dette intérieure est constituée des bons du Trésor à moins d’un an 11,11 %, des emprunts obligataires de 3 ans 3,31 %, de la dette titrisée (3,82 %), des avances à court terme de la BCRG [Banque centrale de la République de Guinée, Ndlr] (5,32 %), de la recapitalisation de la dette BCRG (15,75 %), des crédits TVA et des arriérés de dépenses (0,92 %) et des obligations du Trésor.
La dette extérieure quant à elle est constituée de la dette multilatérale (46,8 %), de la dette bilatérale (45,3 %) et de la dette commerciale (7,9 %) », a précisé la note du ministère. En juin 2022, le Fonds monétaire international (FMI) avait déjà exprimé une satisfaction quant à la résilience de l’économie guinéenne, malgré « le contexte d’un environnement difficile ». L’institution admet que les mesures mises en œuvre par les autorités du pays ont permis de compenser certaines pressions liées à l’inflation mondiale.
Des lors, des discussions ont été menées avec le FMI pour renforcer la mobilisation des recettes intérieures, dans le secteur minier, et de poursuivre le remboursement des arriérés en évitant d’accumuler de nouvelles dettes. Le pays espère ainsi atténuer l’impact du choc des prix des denrées alimentaires et des carburants sur les populations les plus vulnérables.
En 2020, la Guinée faisait partie des rares pays africain à avoir réussi à maintenir une croissance positive (7%). Ces performances au cours de ce dernier trimestre de l’Etat guinéen sur la dette publique ont été boostées par le fait que la monnaie locale (le franc guinéen) s’est appréciée face au dollar en 2022.
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr