Le Mali s’en sort plutôt bien dans la crise des 46 soldats ivoiriens. En effet, malgré son ultimatum la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) ne compte pas sanctionner la junte au pouvoir à Bamako. Rappelons que les autorités maliennes ont lourdement condamné les militaires ivoiriens.
L’ultimatum de la CEDEAO a expiré, l’organisation ne compte pas sanctionner le Mali dans le dossier des 46 soldats ivoiriens
Des diplomates de la CEDEAO ont révélé qu’il n’y aura pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat. Et ce, malgré le fait que l’ultimatum de l’organisation régionale requérant la libération des 46 soldats ivoiriens avant le 1er janvier n’ait pas été respecté.
Accusés d’être des mercenaires par Bamako, les militaires ivoiriens ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle.
Interrogés par un média français, ces diplomates de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont expliqué l’absence de sanctions immédiates par la volonté de ne pas créer de nouvelles tensions.
Ils ont constaté notamment l’amélioration des relations entre le Mali et la Côte d’Ivoire. Les deux pays ont signé un mémorandum tout en observant la bonne volonté des autorités de Bamako qui ont convoqué une cour d’assises spéciale avant la fin de l’ultimatum.
Vers une grâce présidentielle pour les 49 militaires ivoiriens
Les regards sont donc désormais tournés vers Koulouba, siège du palais présidentiel de Bamako, où une éventuelle grâce présidentielle pourrait être décidée. D’après nos informations, le Togo, pays médiateur dans le dossier, multiplie les initiatives pour un dénouement rapide et heureux.
De leur côté, pour ne pas ralentir le processus qui pourrait conduire à une grâce présidentielle, dès la fin du procès, les avocats de la défense ont déposé au greffe de la cour d’appel un acte de non-pourvoir afin d’attester qu’ils renoncent à exercer toute voie de recours, a-t-on appris.