Les 46 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet 2022 au Mali comparaissent devant la cour d’assises de Bamako, ce jeudi 29 décembre, après un accord signé entre le Mali et la Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire – Mali : Vers l’issue de la crise qui empoisonne les relations bilatérales ?
Les militaires ivoiriens détenus à Bamako depuis le 10 juillet 2022 pourraient être jugés le jeudi 29 décembre 2022, selon des informations en provenance des bords du Djoliba à Bamako. A en croire des médias locaux, qui rapportent l’information, la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a renvoyé le dossier pour jugement et une assise spéciale est prévue se tenir jeudi.
Et pourtant, une délégation ivoirienne conduite par le ministre ivoirien en charge de la Défense, Téné Birahima Ouattara, avait signé un « memorandum» avec les autorités maliennes, au cours d’un séjour le 22 décembre passé, en présence du médiateur togolais. Cela, sans oublier que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait donné comme délai, le 31 décembre pour la libération des 46 soldats ivoiriens.
Tout porte à le croire, la tension ayant baissé depuis que les deux parties ont repris le chemin du dialogue et des négociations.
Le dialogue entre les deux parties a été relancé le 22 décembre à Bamako, entre les autorités maliennes et une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, accompagné notamment de Fidèle Sarassoro, le directeur de cabinet du président Ouattara et secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité (CNS).
Cette discussion a eu lieu en présence du ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey. Depuis le début de cette affaire qui empoisonne les relations entre les deux voisins ouest-africains, les négociations se déroulent sous médiation togolaise.
Les Ivoiriens ont-ils dû consentir à des contreparties ? Bamako exigeait l’extradition de personnalités politiques maliennes séjournant en Côte d’Ivoire. Une fin de non-recevoir y avait toujours été opposée. Bamako voulait aussi le soutien du président ivoirien Alassane Ouattara auprès de la Cédéao pour des facilités de refinancement.