Le jeudi 22 décembre 2022, une délégation ivoirienne conduite par le ministre de la Défense Téné Birahima Ouattara a foulé le sol de l’aéroport de Bamako pour rencontrer les autorités maliennes. Le déplacement de cette délégation ministérielle dans la capitale malienne a porté sur la libération des 46 soldats ivoiriens détenus depuis cinq mois à Bamako.
Affaire 46 soldats ivoiriens: Ivoiriens et Maliens s’accordent sur un document commun
Les deux parties, malienne et ivoirienne, en présence du médiateur togolais, ont accepté de signer un document pour la libération des 46 militaires ivoiriens et le renforcement des relations entre les deux pays. Robert Dussey ministre togolais des affaires étrangères a joué son rôle de médiation entre les deux Etats, mais la lettre récemment envoyée par le président ivoirien Alassane Ouattara au colonel Assimi Goïta a tout de même contribué à faire baisser les tensions.
D’ordre politique, les échanges téléphoniques peuvent désormais fonctionner entre le palais présidentiel de Bamako et celui d’Abidjan. À l’issue de cette rencontre, la présidence du Mali a affirmé par cet accord « promouvoir la paix » entre les deux pays, afin de trouver une solution aux problèmes posés.
Cependant, pour la libération des 46 soldats ivoiriens, Bamako énumère un obstacle à lever. Le dossier des détenus depuis plus de cinq mois au Mali est judiciarisé. De ce fait, l’instruction de la première instance de l’affaire est terminée et transmise au Parquet général le 25 novembre 2022.
Cette juridiction selon la transition malienne doit faire son travail. Pour l’heure, il existe des scénarios possibles à enrayer, dont l’abandon des poursuites des soldats ivoiriens, inculpés pour atteinte à la sûreté de l’État malien. Au départ, les militaires arrêtés étaient au nombre de 49 et dans un geste humanitaire, trois femmes du groupe avaient été libérées.
Quant à la délégation ivoirienne, en cas de signature du document, elle devrait accepter les conditions de la transition malienne, sans toutefois mettre en marge les préoccupations du ministre de la Défense, qui ont été prises en compte.
Selon un membre de la délégation, « l’ambiance de travail était fraternelle ». « (…). Nous avons avancé sur le dossier », a-t-il confié. Robert Dussey, facilitateur de l’affaire, se dit confiant. « Nous sommes heureux d’être témoins et cosignataires de l’engagement que les deux parties, la partie malienne et la partie ivoirienne, ont pris ce soir à Bamako », a-t-il déclaré.
Un constat partagé par Téné Birahima Ouattara, chef de la délégation ivoirienne et ministre d’État chargé de la Défense, qui évoque à son tour, « une question en voie de résolution ». « Nous pouvons dire que nous venons de faire un voyage fructueux, ici, en terre malienne », sest-il réjoui.
Reçue par le président de la transition, le colonel Assimi Goita, la délégation ivoirienne a même été autorisée, dès son arrivée, à rencontrer les 46 soldats ivoiriens. Ils se portent bien selon des sources, et étaient contents de la rencontre entre les deux pays. Les militaires souhaitent désormais avant janvier 2023 rentrer en Côte d’Ivoire pour passer les fêtes de fin d’année chez eux, en famille.
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr