A 48 heures de son spectacle, Ramsès de Kimon, le Pharaon de la lagune Ébrié, charge le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA). Le « Djidji-Nandjui » ne comprend pas l’acharnement du BURIDA contre lui alors qu’il prépare activement son spectacle du 22 décembre 2022. L’artiste doit payer 4 millions de francs CFA avant son concert.
Le BURIDA réclame 4 millions F CFA avant la tenue du concert de Ramsès de Kimon
Pour le Pharaon de la lagune Ébrié, c’est un faux procès à son endroit. ‘’C’est totalement absurde. Je ne sais pas comment le BURIDA arrive à chiffrer ces genres de choses. C’est tout simplement de l’arbitraire. Il n’y a pas de barème pour estimer le montant qu’un artiste doit payer avant d’organiser son spectacle. Cela a été le cas l’année dernière, à l’occasion du concert des anciens de l’Orchestre de l’université d’Abidjan (OUA) offert gratuitement aux étudiants du Campus. On a dû payer 400 000 F CFA. C’est incroyable, cette façon de faire des autorités de la Maison des artistes. Pourquoi le BURIDA attend toujours la dernière minute pour sortir une facture qu’on impose après à l’artiste. Dans mon cas, c’est révoltant, car le BURIDA me doit beaucoup d’argent’’, a-t-il déclaré.
À l’en croire, cet agissement n’est pas normal, car malgré son absence sur les terres ivoiriennes depuis des années, sa musique se joue. D’ailleurs, Ramsès de Kimon réclame également des millions de francs CFA au BURIDA.
‘’Depuis que je suis parti aux États-Unis en 1995 et jusqu’en 2013, je n’ai pas reçu mes droits d’auteur. Et pourtant, on joue toujours ma musique. On ne peut pas me dire qu’il n’y a rien. De 1995 à 2013, je dois avoir quelques millions de F CFA au BURIDA. Si pendant que je n’ai pas été actif, il y a de l’argent, ce n’est pas pendant que je suis actif qu’on va venir me dire qu’il n’y a rien’’, a revendiqué l’auteur de la célèbre chanson « Uprising ».
Le chanteur de reggae ne compte pas s’arrêter là. En effet, il entend poser le problème sur la table et rencontrer les dirigeants du BURIDA. ‘’L’année dernière, je suis revenu au pays. J’ai tenté en vain de rencontrer le Directeur général par rapport à ce problème. Je pense qu’il faut régler cette injustice. Le BURIDA me doit 15 ans de droit d’auteur. Donc, le Bureau ivoirien du droit d’auteur me doit beaucoup d’argent’’, a-t-il révélé.
Mariam Ouattara : afrique-sur7.ci