Microsoft a annoncé, mercredi, avoir prévu de faciliter l’accès à internet via satellite pour 10 millions de personnes dans le monde dont la moitié en Afrique, dans le cadre d’efforts visant à combler la fracture numérique persistante entre riches et pauvres.
Microsoft entend faciliter l’accès à l’électricité et internet dans les régions les plus reculées
Le géant de la tech entend mener ce projet immédiatement afin d’apporter un accès à l’internet pour la première fois à des régions reculées en Egypte, au Sénégal ou encore en Angola, a déclaré à l’AFP le président de Microsoft, Brad Smith, en marge d’un sommet à Washington réunissant 49 dirigeants africains.
« L’Afrique ne manque pas de talents mais il y a un manque énorme d’opportunités », a affirmé M. Smith, se disant impressionné par les ingénieurs à Nairobi et Lagos.
Dans le cadre de ce partenariat avec le fournisseur Viasat, Microsoft vise aussi à faciliter l’accès à internet à des pays comme le Guatemala ou le Mexique, ainsi que le Nigeria et la République démocratique du Congo.
Selon M. Smith, l’un des problèmes majeurs est l’accès à l’électricité, alors que près de la moitié du continent africain n’en dispose pas forcément de manière fiable.
« Pour ceux qui n’y sont jamais allés ou ne pensent pas trop à l’Afrique, c’est difficile à croire », a-t-il affirmé, en estimant que « l’électricité avait été l’invention la plus importante du 19e siècle ».
Microsoft entend concentrer ses efforts pour trouver des moyens pas chers pour faciliter l’accès à l’électricité et l’internet dans les régions les plus reculées, a-t-il assuré.
Le patron de Microsoft a encore souligné le soutien, selon lui, des dirigeants africains prompts à la dérégulation en la matière.
« Même dans les pays où se pose le défi de l’autoritarisme, je pense qu’il est plus probable que les gouvernements voudront contrôler ce qu’il y a sur internet plutôt que son accessibilité », a-t-il dit.
Aujourd’hui, quelque 5,3 milliards de personnes, soit 66% de la population mondiale, utilisent internet. La quasi-totalité de ceux qui n’y sont pas connectés se trouvent dans les pays les plus pauvres, selon un récent rapport sur la connectivité mondiale de l’Union internationale des télécommunications (UIT).