L’ambassade de France au Burkina Faso, par un communiqué, invite les ressortissants français à quitter la ville de Koudougou pour se relocaliser dans les deux plus grandes villes que sont Ouagadougou et Bobo Dioulasso.
L’ambassade de France au Burkina Faso aux ressortissants français: « Rester à Koudougou représente un risque important »
La nouvelle cartographie du Burkina Faso, fortement touchée par l’insécurité, est dépeinte en rouge par la diplomatie française. Dans un communiqué en date du 12 décembre 2022 et signé de l’ambassadeur de la France en place au Burkina, Luc Hallade, Koudougou (3e ville du Burkina) après Ouaga et Bobo, jusque-là épargnée par les nombreuses attaques terroristes, est passée sous peu en zone rouge, c’est à dire formellement déconseillée par la diplomatie française. Il faut préciser que cette perception d’insécurité à Koudougou par la France, remonte au coup d’Etat du 30 septembre 2022 survenu dans le pays avec l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré.
Une récente attaque à moins de 30 km de la ville a fait craindre un risque de propagation dans cette partie du Burkina Faso et les conforte ainsi dans leur décision. “Dans ces circonstances, il est de mon devoir de vous inviter avec insistance à vous relocaliser, vous et votre famille à Bobo-Dioulasso ou Ouagadougou. Rester à Koudougou représente un risque important, pour vous-même mais aussi pour ceux qui pourraient devoir vous porter secours en cas de menace immédiate », alerte l’ambassadeur français Luc Hallade.
France-Burkina : Près de 4000 Français présents au Burkina
Cette nouvelle mesure sécuritaire à l’endroit des ressortissants français intervient dans un contexte de fête liée à la fin d’année. Un attaché de défense a tout de même été dépêché par l’ambassade afin de rencontrer les Français vivant sur place à Koudougou à cet effet. Quelque 4 000 Français étaient inscrits auprès des autorités françaises au mois de juin 2022, selon le site de l’ambassade. La plupart résident dans la plus grande majorité à Ouagadougou et quelques centaines sont établis à Bobo-Dioulasso (Ouest) où des institutions françaises telles que l’Institut français ou encore le lycée français, y sont ouvertes.
On note également quelques Français de passage et principalement actifs dans l’humanitaire. Dans ce contexte d’insécurité que vit le Burkina Faso, la France est de plus en plus désavouée par la population à l’instar du Mali. Les manifestations d’octobre et novembre et qui ont visé principalement l’ambassade de France à Ouagadougou, en sont une parfaite illustration. Tout cela rend difficile la présence française dans le pays.
Pierre Ouédraogo www.afrique-sur7.fr