Le Parlement sud-africain s’est prononcé sur l’éventuelle procédure de destitution de Cyril Ramaphosa. Le président Sud-Africain, impliqué dans un scandale sur la présence de centaines de milliers de dollars d’origine douteuse dans l’une de ses résidences, ne fera pas l’objet d’une enquête de mise en accusation.
Destitution de Cyril Ramaphosa, une majorité de 214 députés, vote pour le rejet du rapport
Au nombre de 214, les députés du parlement Sud-Africain ont voté pour le rejet du rapport et pour la non poursuite du processus par le parlement, rapporte une Agence de presse sud-africaine. Le vote fait suite à un rapport du comité indépendant de l’article 89, dirigé par le juge en chef à la retraite Sandile Ngcobo, qui a conclu que le président Cyril Ramaphosa a violé les articles 96 de la Constitution, et l’article 34 de la loi de prévention.
Mais l’homme de Soweto a nié avoir violé son serment d’office à cet égard et a demandé une révision du rapport par un accès direct à la Cour constitutionnelle.
Annonçant les résultats du vote au scrutin public, la présidente de l’Assemblée Nationale a brisé toute probabilité de destitution du président Sud-Africain.
« La question dont est saisie la Chambre est que l’enquête en vertu de l’article 89 (1) soit poursuivie et que l’affaire soit renvoyée au comité de destitution. Ceux qui ont voté oui, 148 [votes], ceux qui ont voté non, 214 [et] abstentions, 2. Par conséquent, l’enquête en vertu de l’article 89 (1) ne sera donc pas poursuivie », a déclaré Nosiviwe Mapisa-Nqakula, présidente de l’Assemblée nationale.
Avant le vote et le débat, la présidente a rejeté à deux reprises, une demande qui a été faite par certains députés pour organiser le vote au scrutin secret.
« J’ai examiné la demande de vote au scrutin secret et j’ai communiqué mes décisions et les motifs de ma décision à cet égard. Il suffit de rappeler qu’un environnement parlementaire est toujours un espace hautement politisé et ne peut jamais être entièrement exempt de tensions politiques entre ou même au sein des partis. Je ne crois pas que l’atmosphère soit si toxique ou si chargée que les membres de l’assemblée seraient empêchés d’exercer leur vote sur cette question conformément à leur conscience en utilisant une procédure de vote ouverte », a-t-elle rejeté.
Et d’ajouter: « Je souhaite en outre réitérer qu’une procédure ouverte et transparente, suivie par l’assemblée pour exercer cette importante décision sur le rapport du groupe indépendant en vertu de l’article 89, ne peut que susciter la confiance du public dans l’Assemblée nationale et notre régime démocratique. Je maintiens donc ma décision de rejeter la demande de vote à bulletin secret ».
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr