Dans un communiqué signé du porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, l’Etat du Burkina a décidé de suspendre la diffusion de Radio France Internationale (RFI) sur toute l’étendue de son territoire jusqu’à nouvel ordre.
RFI suspendue au Burkina Faso suite à un reportage sur un groupe terroriste
La décision de suspendre RFI fait suite à un reportage diffusé le samedi 03 décembre 2022, qui relaye un message d’intimidation des populations attribué à un Chef terroriste. Il est également reproché à cette radio de diffuser dans sa revue de presse, une information mensongère, indiquant que : «le capitaine Ibrahim Traoré assure qu’une tentative de coup d’Etat a visé son pouvoir ».Décision mesurée ou excessive ? Y a- t-il des manquements professionnels de RFI dans le traitement de l’information concernant les cas cités? Telles sont les questions qu’on pourrait se poser après la décision du gouvernement.Toujours est-il que selon le communiqué, le gouvernement burkinabè accuse RFI de contribuer ainsi à une manœuvre désespérée des groupes terroristes en vue de dissuader les milliers de Burkinabè mobilisés pour la défense de la Patrie, ramant à contre-courant des actions en cours pour la restauration de l’intégrité du territoire burkinabè.Le 03 novembre dernier, le Gouvernement avait déjà exprimé son indignation face à l’attitude tendancieuse des journalistes de ce média et leur propension à jeter un discrédit sur la lutte dans laquelle le Peuple burkinabè est engagé pour plus de liberté et de dignité.Au regard de tout ce qui précède, le Gouvernement a décidé de la suspension immédiate jusqu’à nouvel ordre, de la diffusion des programmes de Radio France Internationale sur toute l’étendue du territoire national, poursuit le communiqué.
Le gouvernement burkinabè se dit engagé à garantir la liberté de presse
Loin de jeter l’anathème sur un confrère ou de s’en réjouir, RFI devrait en son âme et conscience mieux observer le traitement de l’information pour ne pas donner l’impression de démoraliser le peuple et de saper les efforts des gouvernants.Sans pour autant vouloir se substituer à l’autorité de régulation des médias, le Gouvernement tient à réaffirmer à l’opinion nationale et internationale, son attachement à la liberté de presse et d’opinion, mais également au droit du public à l’information.Il invite cependant au respect des règles et principes édictés en la matière dans notre pays. RFI qui a pris connaissance du communiqué de suspension, le déplore cependant.Pierre Ouédraogo Rédacteur www.afrique-sur7.fr