Le 13 mars 2016, dans un quartier de la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam, a eu lieu une fusillade qui a officiellement coûté la vie à 22 personnes dont 3 militaires. Ce mercredi 30 novembre, a débuté le procès de cet attentat revendiqué par les terroristes d’al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Attentat de Grand-Bassam: 18 personnes devant les tribunaux
Suite à l’enquête qui a permis d’interpeller quatre personnes dont le chauffeur qui a convoyé les armes, l’homme qui a fait le repérage des lieux et deux personnes qui ont hébergé le commando terroriste, la justice ivoirienne a inculpé 18 personnes pour actes de terrorisme, d’assassinat et de détention illégale d’armes. Parmi ces suspects, certains sont emprisonnés ou en liberté pour d’autres. Mimi Ould Baba, commanditaire de l’attentat, est lui en prison au Mali.
Un autre, Fawaz Ould Check, alias Ibrahim 10, est également condamné au Mali pour l’attentat du bar restaurant « la terrasse ». Kounta Dallah, présenté par la justice ivoirienne comme l’un des cerveaux de l’attentat, est toujours en fuite dans le sahel. Selon des sources proches du tribunal criminel d’Abidjan, ces accusés, en marge de ceux détenus dans les pays voisins, ne seront pas présents dans le box ce mercredi qui marque l’ouverture du procès.
Le 13 mars 2016,, tout était calme sur la plage de Grand-Bassam, quand vers 12h30, trois hommes arrivent par la mer dans une pinasse, armés de AK-47. Les assaillants pour un acte dont on ignore le motif, tirent à balle réelle sur la foule. La stupeur s’empare des touristes de la plage, aussitôt engagés dans un sauve qui peut, avant l’intervention des forces de défense et de sécurité, jugée trop lente par les Bassamois ce jour. L’hôtel du sud de Grand-Bassam, plus proche de la mer, en a pris largement les séquelles, voyant une bonne partie de sa clientèle baignée dans le sang et son matériel quasiment détruit.
Après une brève fusillade entre les militaires et les assaillants, le bilan se veut lourd et tragique. Des 19 personnes tuées, les enquêtes ont conclu neuf ivoiriens, quatre français, un libanais, une allemande, une macédonienne, une malienne, une nigériane, une autre personne non identifiée, et 33 blessés. Une période inoubliable pour ceux qui ont vécu la scène en première loge. Des propriétaires de restaurants et hôtels affirment aujourd’hui avoir mis plus d’un an avant de relancer leurs activités. Sans pour autant mettre en berne l’aide reçue par le chef d’Etat après sa visite de constat des dégâts.
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr