La CEDEAO, en collaboration avec Small Arms Survey, a organisé du 21 au 22 novembre 2022, la conférence régionale sur la lutte contre les engins explosifs improvisés à Lomé dans le République Togolaise, selon nos confrères de News of Ghana.
La CEDEAO entend freiner l’expansion de l’utilisation et des effets des engins explosifs improvisés (EEI) en Afrique de l’Ouest
Le Togo a servi de cadre d’échange durant 48h sur les dangers que représentent les engins explosifs improvisés (EEI). En effet, la conférence qui a réuni des experts dans le domaine de la lutte contre les EEI dans les États membres, avait pour objectif principal de proposer une réponse régionale dans la lutte contre les EEI et plus précisément de présenter les résultats de la recherche fondamentale sur les EEI. A ce jour, les dynamiques existantes, acteurs, architecture continentale et régionale émergente de lutte contre les IED, stratégie continentale de lutte contre les EEI de l’Union africaine (UA), Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), expériences et réponses nationales dans la lutte contre les EEI, domaines de l’appui technique requis par les États, les prochaines étapes de la réponse régionale, ainsi que les mécanismes et processus par les États membres de la CEDEAO.
Des réponses innovantes et adéquates au fléau des EEI
Toujours dans ces efforts pour freiner l’expansion de l’utilisation et des effets des engins explosifs improvisés (EEI) dans la sous-région, la CEDEAO accompagnée de Small Arms Survey ont tenu à mettre l’accent sur ce fléau des engins explosifs improvisés qui sèment la terreur parmi les populations, et cette rencontre devra contribuer à trouver des réponses innovantes et adéquates à ce fléau des EEI et garantir par la même occasion la paix et la sécurité dans les pays de la CEDEAO. Le vice-président de la Commission nationale (COMNAT) pour les armes légères et de petit calibre (ALPC) du Togo, lors de son allocution a d’ailleurs rappelé les menaces qui planent sur les régions d’Afrique de l’Ouest et du Sahel quant à ce fléau. Le Directeur de Small Arms Survey, M. Daniel de Tores, a pour sa part souligné que la région de la CEDEAO est désormais confrontée à une menace nouvelle et croissante, et les appels à une réponse collective s’imposent. « La CEDEAO a toujours été un leader mondial dans la réponse à la prolifération des armes et munitions illicites, à commencer par le moratoire de la CEDEAO sur 1998 » a-t-il indiqué.
Mettre en place une approche stratégique régionale
La Commission de la CEDEAO, co-organisatrice de ce programme dont la division armes légères, représentait l’Ambassadeur Abdel-Fatau MUSAH, Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO a indiqué : « Il est impératif d’avoir une approche stratégique régionale de la lutte contre les engins explosifs improvisés » . Et cette réunion plaide pour des efforts nationaux en termes de ripostes et sous-régionaux et nationaux dans le cadre de la lutte efficace contre les EEI. Des recommandations pertinentes ont été adoptées par tous les États membres à l’issue des deux jours de conclaves. La CEDEAO s’est montrée ouverte et dit rester disponible pour soutenir les États membres à travers des actions d’amélioration des compétences techniques dans la lutte contre les EEI, selon le Commissaire aux Affaires Politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO.
Pierre Ouedraogo : www.afrique-sur7.fr