La ville d’ Agboville a abrité le vendredi 18 novembre 2022, la célébration officielle de la 20e journée africaine de la médecine traditionnelle.
Agboville : La médecine traditionnelle veut se positionner au rang de l’excellence
« Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle met tout en œuvre afin de faire de l’accessibilité géographique et financière à des soins de qualité tant avec la médecine conventionnelle qu’avec la médecine traditionnelle, une réalité pour toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire », a indiqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Aka Koffi Charles, en présence de Dr Ambroise Ané, représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, et du premier adjoint au maire d’ Agboville, Iritié Bi Gooré.
Le représentant du ministre Pierre Dimba a saisi l’occasion pour inviter tous les acteurs, particulièrement les chercheurs en santé, les praticiens de la médecine conventionnelle et ceux de la médecine traditionnelle, à travailler en étroite collaboration.
Et ce, en vue de hisser la médecine traditionnelle au rang d’une pratique d’excellence qui produit des fruits visibles en qualité, en innocuité et en efficacité au profit des populations. « Depuis plus de 2 décennies, la communauté africaine tente d’optimiser le potentiel de son système de santé par l’intégration de la médecine traditionnelle. En Côte d’Ivoire, le processus d’intégration suit son cours et nous sommes passés d’un système tolérant la médecine traditionnelle à un système inclusif…Il y a eu de nombreux acquis dans le secteur de la médecine traditionnelle notamment, au niveau du cadre institutionnel et réglementaire, de l’encadrement des acteurs, de la production locale, de la recherche et de la collaboration entre les deux médecines », a fait savoir Dr Aka Koffi Charles.
À en croire le médecin en santé publique, depuis 2019 il y a eu l’introduction de modules de médecine traditionnelle dans les curricula de formation des étudiants en sciences médicales et l’existence d’une pharmacopée ivoirienne constituée de 52 monographies de plantes médicinales couramment utilisées.
« De 2007 à ce jour, c’est près de 2200 praticiens de la médecine traditionnelle, qui ont vu leur capacités renforcées. Il faut noter aussi, l’établissement d’une cartographie nationale des centres de médecine traditionnelle au niveau national », a ajouté le directeur de cabinet du ministère de la Santé. Puis, il a, au nom du gouvernement, adressé ses remerciements aux partenaires que sont : l’OMS, l’UNICEF, Alliance Côte d’Ivoire, les universités, les instituts de recherches en santé et en sciences sociales, pour leur appui financier et technique au développement de la médecine traditionnelle en Côte d’Ivoire.
« Deux décennies de la journée africaine de la médecine traditionnelle: progrès accomplis vers la réalisation de la couverture sanitaire universelle en Afrique ». Tel était le thème de la 20e journée africaine de la médecine traditionnelle célébrée dans le chef-lieu de l’Agnéby-Tiassa.
Tizié TO Bi
Correspondant régional