C’est au cours d’une interview accordée en début de semaine à Soir Info, que le ministre de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Pierre Dimba, a décrit les améliorations de la gouvernance et de financement du secteur. Le ministre traduit les objectifs stratégiques grâce au Pnds 2021-2022 (Programme national de développement de la santé), qui tendent à valoriser le ministère de la santé.
Le ministre Pierre Dimba situe les priorités de l’Etat en matière de santé
A travers un Pnds défini, le ministère de la santé pourra renforcer l’ordre et l’accessibilité des populations aux soins de qualité. Selon le ministre Dimba Pierre, cette politique est engagée pour bâtir un système de santé performant, accessible à tous et plus spécifiquement aux personnes les plus vulnérables. Ainsi, pour une approche efficace, le ministère entreprend de construire un réseau de soins de proximité, en mettant l’accent sur la qualité des soins, la réforme du secteur privé, sensibiliser sur les bonnes pratiques d’hygiène publique.
« La prévention des maladies et la promotion de la santé, vont réduire la mortalité maternelle, néonatale et infantile », a souligné Pierre Dimba. L’Etat entend par le programme national de développement de la santé (Pnds), renforcer les ressources humaines, planifier et rationaliser leurs déploiements. Cette mise en œuvre du système a débuté avec le plan de riposte covid-19, d’où la vaccination obligatoire des populations, établi pour protéger les populations contre toutes formes graves de la maladie. L’ambition du ministère de la santé est de vacciner au moins 70% de la population, car le virus fait encore son chemin dans le monde.
1000 milliards de FCFA investis dans la construction et la réhabilitation des établissements sanitaires
Ce sont plusieurs établissements sanitaires qui ont été construits ou réhabilités au cours de ces dernières années. Encore, 114 nouveaux établissements sont en construction, 414 établissements en réhabilitation, 125 établissements en voie d’équipements et 5 centres spécialisés de haut niveau qui attendent de voir le jour. Pour 2023, le ministre évalue « à environ 700 milliards de FCFA », le coût des dépenses pour le secteur de la santé. Mais, reste à faire des efforts pour atteindre une part de 15% du Budget de l’Etat pour le Ministère de la santé. Dans cette politique d’investissement, s’intègre la mise en place effective de la Couverture Maladie Universelle (Cmu). Disposer de sa carte Cmu, c’est avoir accès facile aux soins, dit-il.
« L’État veut favoriser l’accessibilité des populations aux soins », précise Pierre Dimba. Il faut rappeler que la Cmu est le plus grand programme de santé publique jamais initiée en Côte d’Ivoire. Cependant, elle rencontre des difficultés: l’accès physique de la carte et le manque de moyens financiers pour s’en procurer. Le ministre exhorte les populations à « se soigner très tôt en allant dans les centres de santé de premier contact et à éviter des complications qui nécessitent des soins plus lourds, qui peuvent affecter les ressources financières ». Chacun de nous devrait se munir d’une carte Cmu, insiste-t-il.
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr