Le fléau des faux médicaments en Côte d’Ivoire est grandissant avec des lieux de vente et des sources d’approvisionnement précis. En commission le lundi 14 novembre 2022, la chambre des sénateurs a adopté cinq projets de loi autorisant le président de la République à ratifier un protocole et quatre conventions sur la question de la contrefaçon des produits médicaux.
De grosses saisies de faux médicaments qui menacent la santé publique
Après des saisies dans le courant du mois d’octobre 2022, effectuées par le comité de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments (COTRAMED), l’on évalue à 6,7 t les médicaments prohibés au marché Roxy d’Adjamé. Des sites ont été totalement détruits, et l’opération menée par les forces de sécurité dont 300 éléments déployés ce jour par la police nationale et la police sanitaire du ministère de la Santé et de la Lutte contre le Sida, ont donné satisfaction.
Une mise en garde à l’endroit des vendeuses de faux médicaments, débute par l’adoption d’un projet de loi des sénateurs ivoiriens réunis le 14 novembre à Yamoussoukro. La ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, dans sa présentation, a fait l’état des lieux en donnant des indications. Sont concernées par ce commerce florissant, toutes les classes pharmaco thérapeutiques dont le chiffre d’affaires est estimé à 50 milliards de Francs CFA. Ce qui représente 35% du marché pharmaceutique national.
Les mesures prises contre la vente illicite des faux médicaments
La Commission des relations extérieures et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire, a donné son accord au Chef de l’Etat pour une ratification du protocole de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) porté sur l’énergie, avant d’indiquer les conventions sur la contrefaçon des produits médicaux et infractions similaires qui gangrènent la santé des ivoiriens. La ministre Kandia Camara a relaté l’importance de l’adoption de cette ratification du projet de loi.
« Il était important que la Côte d’Ivoire ratifie cette Convention qui va lui permettre de lutter contre les faux médicaments, contre les médicaments dangereux, nocifs et lui permettre donc de protéger ses habitants», a soutenu la ministre. Cette convention porte essentiellement sur la coopération transfrontalière, la mise en œuvre des mesures fiscales pour prévenir l’érosion de la base d’imposition, le transfert de bénéfices et celle de l’intervention de 1989 sur l’assistance publique. Des textes revus par les sénateurs au cours d’une séance dans la capitale politique.
La ministre décrit un développement sur la sécurité sanitaire des populations. « Ces Conventions vont permettre à la Côte d’Ivoire de respecter ses engagements. Elles ont des bénéfices pour le pays, pour nos populations. Elles vont permettre à la Côte d’Ivoire de se développer en toute sécurité », a-t-elle ajouté au terme de la séance parlementaire.
Pour rappel, le COTRAMED, créé le 27 juin 2014, est un comité interministériel qui s’est donné pour mission de lutter contre le marché de vente illicite de faux médicaments. Et le marché d’Adjamé Roxy se veut une cible particulière pour les instances du comité.
Bekanty N’ko www.afrique-sur7.fr