Interpellée par l’OIDH (Observatoire ivoirien des droits de l’homme) sur le dossier des enquêtes portant sur les crimes postélectoraux de 2010-2011, la CPI (Cour pénale internationale) a répondu à l’organisation dirigée par Éric-Aimé Sémien.
Côte d’Ivoire : La CPI ramène l’OIDH à « ses déclarations publiques »
Dans un courrier daté du 3 octobre 2022, Éric-Aimé Sémien, le président de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme avait interpellé la CPI (Cour pénale internationale) sur les enquêtes ouvertes après la crise postélectorale de 2010-2011 qui a secoué la Côte d’Ivoire.
Le premier responsable de l’OIDH avait regretté qu’à ce jour, aucun résultat de ces enquêtes, aucune fumée blanche permettant d’espérer un jour réparation pour les victimes et vérité sur tous les crimes commis n’aient été publiées. « »Qu’est-ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire de 2002 à 2010 ? Quels sont les auteurs et les commanditaires de la tuerie des femmes à Abobo, des massacres de petit-Duekoué et Guitrozon, d’Anonkoua Kouté, etc. ? « , s’était interrogé le juriste ivoirien.
Plus d’un mois après la sortie de l’OIDH, la CPI a répondu. En effet, le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan à renvoyer Éric-Aimé Sémien à ses « différentes déclarations publiques et plus particulièrement au dernier rapport annuel sur les activités de la Cour du 12 août 2021 portant référence ICC-ASP/20/7 ».
« Il est en effet précisé dans ce rapport que mon Bureau poursuit ses enquêtes dans la situation de la Côte d’Ivoire de façon indépendante et impartiale conformément à l’article 54 Statut de Rome et en respect aux exigences de confidentialité requise », a indiqué le procureur.
Par ailleurs, Karim Khan s’est félicité de la coopération entre la CPI et l’OIDH. Il reste convaincu que son Bureau pourrait toujours compter sur le soutien de l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme dans la réalisation de son mandat et sur son engagement pour le renforcement du partenariat avec les acteurs de la société civile.