Serge Bilé ne souhaite pas voir Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara en lice lors de l’élection présidentielle de 2025. L’écrivain franco-ivoirien a appelé à tourner la page de ces trois poids lourds de la scène politique de Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire : Pourquoi Serge Bilé ne veut plus de Ouattara, Bédié et Gbagbo
En Côte d’Ivoire, la prochaine élection présidentielle est prévue pour octobre 2025. Dans le camp du PPA-CI (Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire), on annonce clairement que l’ancien président Laurent Gbagbo est le candidat désigné pour la course au fauteuil présidentiel. Du côté du PDCI-RDA, il apparait clairement qu’Henri Konan Bédié est le candidat naturel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire. Au RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), le parti au pouvoir, Alassane Ouattara garde le silence sur son avenir politique.
Serge Bilé a clairement donné sa position sur la probable candidature des « trois grands » à l’élection présidentielle de 2025 à travers une publication sur sa page Facebook. L’ancien présentateur télé voit leur candidature d’un mauvais oeil. Pour lui, Alassane Ouattara « adepte du passage en force, a fini par imposer un troisième mandat illégal au regard de la Constitution, et pourrait se représenter en 2025 ».
L’écrivain estime que Laurent Gbagbo « est sollicité par ses lieutenants pour être également candidat à l’élection présidentielle dans trois ans, alors qu’il a été radié de la liste électorale ». Pendant ce temps, Henri Konan Bédié « rêve toujours de faire son grand retour au sommet de l’État, et veut, pour cela, briguer à nouveau la magistrature suprême ».
« Dès 2009, c’est à dire il y a treize ans, j’avais annoncé ici et dans la presse ivoirienne ma position qui n’a pas varié d’un iota : ni Ouattara, ni Gbagbo, ni Bédié. Ces trois hommes ont certes de grandes qualités personnelles, mais leurs querelles fratricides nous ont menés à l’abîme. Il est temps de tourner la page définitivement », a martelé l’auteur du livre « Quand les Noirs avaient des esclaves blancs ».
Serge Bilé poursuit en indiquant que la relève doit s’organiser « efficacement » afin « qu’on en finisse avec les vieux discours sur nos traditions qui empêchent par exemple à des plus jeunes de s’opposer à un chef de son vivant ».
« Perso, je me moque que le prochain président soit issu du RHDP, du PDCI, ou du PPA-CI, pourvu qu’il soit bien élu. Et ce sera encore mieux si cette personnalité masculine ou féminine n’a pas déjà occupé ce fauteuil », a-t-il enfoncé.