Le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) fait observer que malgré tous les efforts consentis par le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire en faveur de la paix en Côte d’Ivoire, des désaccords subsistent. L’une des causes de ces désaccords est principalement liée à la réforme du cadre juridique et institutionnel qui régit les élections dans notre pays, notamment la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Le MFA suggère que le Gouvernement consente des efforts afin de trouver une solution à cette difficulté
Le Mouvement des Forces d’Avenir (MFA) à travers cette plage qui lui est offerte, tient à appeler l’attention de toutes les parties prenantes de l’environnement politique, afin de trouver une solution durable et éviter des dissensions sociales et sociétales, qui pourraient être de nature à toucher nos populations.
Le MFA, membre à part entière du RHDP, se propose de formuler des recommandations jugées équitables, pour une réconciliation véritable, une confiance renouvelée et des élections crédibles. La première proposition du MFA est liée aux réformes retenues lors du Dialogue Politique. Ce cadre d’échanges qui avait pour objectif de renforcer la paix et la cohésion nationale, a abouti à la formulation de douze (12) recommandations, dont six (06) qui concernent le cadre juridique et institutionnel des élections en Côte d’Ivoire.
Pour rappel, il a été recommandé pour la résolution de cette problématique les éléments ci-après :
– la prise en compte des réalités politiques nouvelles en vue du réaménagement de la CEI sans préjudice de l’équilibre de celle-ci ;
– la conduite de réflexions par le Gouvernement sur le processus de découpage électoral, sur la base du relèvement du coefficient affecté au critère démographique et en maintenant les acquis ;
– la révision annuelle de la liste électorale par la CEI conformément au code électoral ;
– le réexamen du mécanisme de financement des candidats et du remboursement des frais de campagne à l’élection présidentielle ;
– l’amélioration du système du parrainage citoyen à l’élection présidentielle ; et le renforcement de la sécurisation du processus électoral.
Eu égard aux propositions mutualistes formulées lors du dialogue politique, le MFA suggère au Gouvernement et toutes les parties prenantes à faire preuve de retenue et accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre effective de toutes les recommandations issues du cadre juridique et institutionnel des élections en Côte d’Ivoire.
La réalisation effective de ces réformes, contribuera de manière considérable à la réconciliation nationale ainsi qu’à la sécurisation des élections en Côte d’Ivoire. La deuxième proposition du MFA est relative à l’équité des membres qui constituent les organes de décisions de la Commission Electorale Indépendante.
En effet, les partis de l’opposition ont adressé au Gouvernement, un déséquilibre au sein de l’institution en charge de coordination des élections en Côte d’Ivoire. À cet effet, le MFA suggère que le Gouvernement consente des efforts afin de trouver une solution à cette difficulté.
Il s’agira en ce qui concerne le nombre des membres des organes de décision de la CEI, de trouver un rapport de force égalitaire afin de lever les obstacles qui entravent le bon fonctionnement et la crédibilité de cette institution gage de la paix sociale dans notre pays.
La troisième proposition du MFA est relative au respect de la loi fondamentale. Conformément à la séparation des pouvoirs promulguée dans la constitution, le MFA suggère que l’autonomisation de la CEI ne soit entachée d’aucune subsidiarité d’une institution quelconque existante en Côte d’Ivoire.
Pour ce faire, il faudrait une séparation des pouvoirs entre l’Exécutif et la CEI pour renforcer son indépendance. La quatrième proposition concerne le cadre juridique de la Commission Electorale Indépendante. À cet effet, le MFA suggère que soient levés tous les articles faisant l’objet de désaccords entre le pouvoir et les partis de l’opposition.
La réalisation de cette action serait de nature à donner une crédibilité au rôle joué par la CEI dans la conduite de toutes les élections en Côte d’Ivoire, à raffermir les liens entre les concitoyens de notre pays. Pour finir, le MFA tout à rappelant son attachement au RHDP, à la poursuite de son ambition qui est de promouvoir la paix, le civisme et la cohésion sociale, exhorte toutes les parties prenantes du jeu politique ivoirien, à prendre en compte les propositions formulées dans cette déclaration pour la paix sociale et le développement de notre pays.
Fait à Abidjan, le 11 novembre 2022
N’GUESSAN KOUAME
VICE-PRESIDENT ET PORTE-PAROLE DU PARTI.