Au volant d’un véhicule léger, d’un vélo ou d’un poids lourd, le livreur assure l’enlèvement et la livraison des marchandises auprès du client chez lui à domicile. Outre la livraison, il est responsable de l’état de son véhicule, il organise ses tournées en définissant un trajet optimal mais surtout il assure la relation avec le client et représente la marque. Un livreur non expérimenté ne pourra pas satisfaire la clientèle, selon Alain Lobognon.
Alain Lobognon révèle que la livraison est un gros potentiel d’emplois mal exploité en Côte d’Ivoire
Le processus de recrutement des livreurs semble à première vue “classique”. En Côte d’Ivoire, le critère de recrutement des livreurs n’est pas aussi délicat. Il suffit juste qu’un jeune âgé de 18 ans et plus ayant son permis de conduire, se lance dans la livraison, il sera aussitôt recruté sans formation, sans connaître les différents paramètres de la livraison. Sans vérifier la moralité du livreur, les recruteurs les lancent directement sur le terrain.
Après plusieurs plaintes, Alain Lobognon se prononce sur cette affaire. ‘’Des livreurs abidjanais incapables de lire de simples adresses. Un gros potentiel d’emplois que semble ignorer la poste-CI’’, dénonce l’ancien ministre. Il accuse directement les agences de recrutement des livreurs en Côte d’Ivoire, qui normalement doivent recruter sur plusieurs critères. Posséder le permis B, faire preuve de ponctualité, être en bonne forme physique, assurer un bon relationnel client et supporter la pression quotidienne.
De nouvelles missions apparaissent au fil des années comme les services à la livraison, le suivi et la traçabilité par exemple. Le métier de livreur se spécialise davantage. Les services à la livraison et les nouvelles technologies en sont les principales causes. L’exigence client et la prolongation de l’expérience de marque ont amené le métier à s’enrichir de nouvelles tâches, notamment de services à la livraison comme la mise en service d’électro-ménagers ou le montage de meubles par exemple.
Enfin, les applications omniprésentes demandent une conduite du changement et une adaptation technologique : optimisation des tournées via une application, remontée des statuts en temps réel, etc. Les nouvelles technologies sont la principale cause de la transformation de ce métier, mais ce n’est pas la seule. En effet, comme nous l’avons évoqué, le métier de livreur n’est plus seulement de savoir conduire un véhicule et de manutentionner des produits, c’est aussi un facteur clé de succès de la satisfaction client.
La formation est un levier fondamental pour améliorer la qualité de service et l’expérience client. Le développement de ce capital humain passe par des entreprises capables de mettre en place une politique RH orientée sur le bien-être des salariés, le développement des compétences et la formation.
Rita Sorgho: www.afrique-sur7.fr