Le projet d’adhésion de l’Algérie au BRICS est résolument en marche. Lundi 7 novembre 2022, Alger a introduit officiellement sa candidature d’adhésion au groupe économique restreint, BRICS.
L’Algérie, prochain membre des BRICS?
A la fin du mois de juillet dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait exprimé ses vœux de voir l’Algérie intégrer le groupe des BRICS. Ce dernier affirmait essentiellement que « l’adhésion au groupe BRICS est tributaire de conditions économiques, dont l’Algérie satisfait une grande partie », avait-il déclaré dans un entretien diffusé par la chaîne de télévision publique.
Poursuivant dans cette logique, le chef de l’Etat algérien avait déclaré que « l’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles ».
Eh bien ce projet de l’exécutif algérien tend à se matérialiser. Invitée du forum de la chaîne I (arabophone) algérienne, l’envoyée spéciale du ministère algérien des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, chargée des grands partenariats internationaux, Leila Zerrouki a annoncé que son pays à déposer officiellement sa candidature pour intégrer cette entité économique composée du Brésil, de la Chine, de la Russie, de l’Afrique du Sud et de l’Inde.
D’après les sources contactées par l’Agence de presse Anadolu, les demandes d’adhésion à cette institution économique sont soumises directement aux chefs d’États. A en croire les mêmes sources, une prochaine réunion des chefs d’États sera tenu à Pékin en Chine pour définir les critères d’adhésion afin d’accepter éventuellement de nouveaux membres.
La candidature de l’Algérie soutenue par des poids lourds de l’entité
Tout porte à croire que plusieurs États membres des BRICS apportent déjà leur soutien à ce projet d’adhésion de l’Algérie au groupe.
En marge de l’assemblée générale de l’ONU à New York, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, avait assuré Alger du soutien de son pays par rapport à cette candidature.
« La Chine soutient l’Algérie dans son rôle de président tournant de la Ligue arabe et dans la bonne tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS », avait-il indiqué.
La Russie, un autre membre influent de l’entité ne voit pas d’un mauvais œil la candidature de l’Algérie. Le 8 septembre dernier, l’ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, avait précisé également que Moscou ne s’opposait pas à la volonté de l’Algérie de rejoindre le groupe des BRICS.
« La Russie n’a aucune objection au désir de l’Algérie de rejoindre le groupe BRICS, et le président Tebboune a écrit au président Poutine à ce sujet », avait-il précisé .
Le groupe des BRICS fondé en 2001 était initialement composé de quatre pays, en l’occurrence la Chine, la Russie, le Brésil et l’Inde avant l’intégration de l’Afrique du Sud en 2011.