L’Abissa, fête phare chez le peuple N’Zima Kôtôkô continue. Le jeudi 3 novembre dernier, ce sont les forces vives, les personnes qui font bouger les choses en faveur du peuple N’Zima qui ont été célébrées. L’Abissa qui est le nouvel an en pays N’Zima, est devenue un évènement culturel de renommée mondiale.
L’Abissa en pays N’Zima, un évènement culturel de renommée mondiale
Après 4 jours axés sur la perpétuation des valeurs ancestrales, le cinquième jour de l’Abissa a été dédié aux forces vives. Une journée focus sur le peuple N’djouafo. Leur nom est composé de ‘’n’djua’’, le pluriel de ‘’tchua’’ qui désigne le chien ; et de ‘’fo’’ qui veut dire ‘’ceux qui appartiennent à’’.
N’djuafo veut donc dire ‘’ce qui appartient au chien’’. Leurs symboles sont le chien et le feu. Et ils ont pour alliés les Ézohilé avec qui ils formèrent un seul clan à l’origine.
L’instrument ‘’Êpkasso’’, 3ème tambour femelle de l’Abissa, et le tour de danse de la famille Azanwoulé et des forces vives ont été les moments intenses de cette cinquième journée de l’Abissa.
Un tenancier de dépôt de boissons en guerre contre la brigade d’hygiène de l’Abissa
L’Abissa 2022 a débuté le 30 octobre dernier et prendra fin le dimanche 06 novembre. Cette édition est placée sous le thème : ‘’L’Abissa au service de la paix et de la cohésion sociale’’. Cette année comme les précédentes, des mesures ont été prises pour la réussite du festival.
Il est interdit aux propriétaires des espaces de loisirs, de vendre les boissons énergisantes, pour la sécurité des festivaliers qui souvent, en abusent et qui se retrouvent dans des états de délire. Ce qui donne une mauvaise image à ce prestigieux festival.
Tenancier d’un dépôt de boisson, NJ a fait le ravitaillement de son magasin en boissons énergétiques dont ‘’Vodi’’. Cette boisson interdite par la brigade d’hygiène de l’Abissa, a été aussitôt saisie.
‘’De quel droit vous permettez-vous de saisir ma marchandise? Avant Abissa, je vendais mes boissons. Ce n’est pas à cause de l’Abissa, je vais arrêter’’, a-t-il lancé. Les membres du comité essayent de le faire revenir à la raison mais c’est peine perdu. Après avoir exprimé sa colère, il se met à réclamer le contact de la personne qui a indiqué son magasin pour saisir la boisson.
A en croire un membre du comité d’organisation, ce dernier fait le rebelle parce qu’il a son parent à la cour royale. Sa révolte n’aura guère porté de fruit car sa marchandise est restée à la saisie au siège de l’Abissa.
La place de l’Abissa au quartier France, a été prise d’assaut par les festivaliers qui, au rythme du tam-tam parleur, l’Edongbolé’’ des chansonniers Ananze du Village d’Azurety, ont fait le show traditionnel.
Mariam Ouattara : www.afrique-sur7.fr