De nouveaux affrontements terroristes ont éclaté entre combattants du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (Gsim) et leurs rivaux de l’État islamique au Sahel (EIS).
Nord Mali: Le fils du terroriste Iyad Ali tué par l’EIGS
Les régions de Ménaka et Gao, dans le nord du Mali, sont le théâtre depuis quelques jours, d’affrontements fratricides entre deux groupes terroristes rivaux. En effet, le groupe armé État islamique au Grand Sahara (EIGS) affilié à Daech et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) se livrent sans merci des combats meutriers. Si les deux groupes sont ceux qui font la pluie et le beau temps dans le grand Sahel depuis un certain moment, endeuillant de nombreuses familles dans la région dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso, les deux groupes n’en sont pas moins ennemis. Il arrive le plus souvent que, pour des portions de territoires, les deux groupes se livrent à des affrontements mortels. Et c’est le cas de ce dernier en date qui a coûté la vie au fils de d’Iyad Ali tué par l’EIGS, selon l’Institut d’Études Stratégiques pour le Sahel.
30 terroristes tués côté GSIM
Les affrontements ont tourné, pour le moment, à l’avantage du Gsim, a confié une source sécuritaire à APA News. Les terroristes du GSIM ont perdu 30 hommes contre l’EIS. Toutefois, le groupe jihadiste proche d’Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a repris toute la zone Est et Sud-Est de Ménaka jusqu’à Tamalat et Insinsnane. Ainsi après 24 heures d’intenses combats, le groupe EIGS a été défait à Tamalat et s’est replié vers Tadjalalte et Anderamboukane près de la frontière nigérienne, selon l’agence turc Anadolu.
Au cours de ces combats sanglants, « plusieurs civils ont été massacrés, des villages pillés et les habitants ont déserté les lieux pour se réfugier soit au Niger soit à Ménaka. C’est le sauve-qui-peut », déplorent des sources locales. Des combats ont également éclaté, dimanche à Djebock dans la région de Gao où le GSIM aurait mis en déroute l’EIGS, tout comme à Anderamboukane et à Inchinanane dans la région de Ménaka près du Niger.
Dans un rapport rendu public le 27 octobre 2022, l’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a rapporté que « des dirigeants communautaires de la région de Ménaka ont déclaré que près de 1 000 civils ont été tués dans des affrontements entre groupes terroristes dans la région depuis le mois de mars. Si les civils sont le plus souvent pris entre deux feux au milieu de ces affrontements terroristes, les Etats gagneraient à exploiter le plus souvent ces failles côté ennemi, dans leur lutte quotidienne contre le terrorisme.
Pierre Oued : www.afrique-sur7.fr