Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a échangé avec son homologue malien, le colonel Assimi Goïta, mercredi 02 novembre, à Bamako au Mali.
Premier déplacement à l’étranger du capitaine Ibrahim Traoré en visite au Mali
C’est son premier déplacement à l’étranger depuis son coup d’Etat du 30 septembre. Mercredi, le chef de la transition au Burkina Faso, Ibrahim Traoré a été accueilli à la descente de l’avion par le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta.
Les chefs d’État en treillis qui se sont salués sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, ont eu ensuite des « échanges fructueux autour des défis majeurs qui impactent la paix et la stabilité » du Mali et du Burkina Faso, selon les mots du numéro un malien.
Une visite « d’amitié et de travail », selon le ministère malien des Affaires étrangères, consacrée aux « questions sécuritaires qui préoccupent les deux pays », selon les précisions de la présidence burkinabè.
« Renforcer l’axe Ouagadougou-Bamako », « intensifier la lutte armée contre les groupes terroristes », « mutualiser les moyens de combats », tels sont les objectifs affichés. Après son retrait du G5-Sahel, annoncé en mai dernier, le Mali avait déjà indiqué vouloir poursuivre la lutte antiterroriste de manière collective, mais dans des cadres bilatéraux.
Selon un ministre malien, l’idée serait d’abord de rendre plus efficace la procédure d’échange d’informations entre les deux pays qui partagent une frontière commune et font face aux mêmes ennemis : jihadistes et bandes armées.
Ensuite, il s’agirait de mieux coordonner les actions entre les armées malienne et burkinabè. Des patrouilles militaires mixtes sont-elles envisageables ? « Pourquoi pas », répond notre interlocuteur.
Du côté de la délégation du Burkina Faso, une source ajoute que Ouagadougou a exprimé une autre préoccupation : le sort des nombreux civils burkinabé désormais réfugiés sur le territoire malien.