Le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), ne semble pas se satisfaire des résultats plus évidents dans la conduite des affaires publiques par le chef du CNT, Assimi Goïta.
Le M5-RFP pas satisfait de la conduite des affaires par Assimi Goïta après la mise à l’écart de Choguel Kokalla Maïga
Alors que la révision constitutionnelle pointe son nez au Mali, avant l’élection présidentielle en 2024, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) reste sur sa soif.
Au plan sécuritaire, en dépit du fait que cette transition est le fruit de sa lutte conduisant à la chute du régime IBK, le mouvement qui prône une gouvernance de rupture, déplore une situation encore extrêmement difficile.
Il est fait état de « l’extension croissante des attaques des groupes armés terroristes à l’ensemble du pays avec un lourd bilan en termes de hausse du nombre de victimes civiles et militaires (tués et blessés), de destruction et vol de biens des populations (notamment le cheptel) ». Sans oublier l’extension de l’occupation du territoire national par ces groupes armés ; et l’emprise de plus en plus forte des terroristes dans la quasi-totalité des zones rurales.
En tant que « force politique efficace de veille, de soutien, de critique, de propositions et d’actions », le M5-RFP Malikura se dit inquiet face à « une percée inquiétante de l’EIGS, le plus radical et le plus brutal des groupes armés terroristes », indiquent les ex-compagnons de l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, malade depuis plusieurs mois.
Ce qui veut dire à demi-mot que le pouvoir militaire qui dirige le pays depuis plus de deux ans, n’a pas encore réussi à inverser la tendance de l’invasion de diverses régions du pays par les hordes terroristes.
Des dizaines de villages ont été attaqués par des groupes djihadistes. Trois enfants ont été tués par un engin explosif dans le centre du pays, mardi 18 octobre.
Ces enfants sont les dernières victimes de ces armes de prédilection des djihadistes, qui ont fait près de 20 morts en une semaine, dont des civils et des Casques bleus tchadiens de la mission de l’ONU.
Depuis le début de l’année, des groupes armés islamistes alignés sur l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS, ou ISGS en anglais) ont attaqué des dizaines de villages et massacré un grand nombre de civils dans les vastes régions du nord-est du Mali, Ménaka et Gao, qui bordent le Niger. Ces attaques ont en grande partie ciblé l’ethnie daoussahak, une tribu touarègue, selon Human Rights Watch.