Charles Nokan est décédé. L’écrivain originaire de la Côte d’Ivoire a poussé son dernier soupir le mardi 1er novembre 2022 à l’âge de 85 ans.
Côte d’Ivoire : L’écrivain Charles Nokan décède à 85 ans
Âgé de 85 ans, Charles Zégoua Gbessi Nokan, plus connu sous le nom Charles Nokan, a tiré sa révérence le mardi 1er novembre 2022 à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Ce grand homme de littérature laisse un riche et lourd héritage à son pays tant ses productions littéraires sont diverses. L’illustre disparu a trempé sa plume dans l’encre de plusieurs genres littéraires, notamment le théâtre, le roman, la poésie, l’essai et l’autobiographie.
Né le 28 décembre 1963 à Yamoussoukro, Charles Nokan était membre de la prestigieuse Acadmie des sciences, des arts, des cultures et des diasporas africaines (ASCAD). En 1962, il sort sa première oeuvre de théâtre dénommée Le soleil noir point, aux éditions Présence africaine). L’écrivain a publié six autres oeuvres théâtrales.
En tant que romancier, Charles Nokan est l’auteur de Violent était le vent (Présence africaine, Paris), Abraha Pokou, ou une grande Africaine ; Suivi de : La Voix grave d’Ophimoï (Édition : Honfleur : P.J. Oswald, Paris), Mon chemin débouche sur la grand-route (CEDA, Abidjan), Yassoi refusa l’orange mûre de Nianga (Frat Mat Éditions, Abidjan), et Tout grand changement est un ouragan (Éditions L’encre Bleue, Abidjan). Il est considéré comme l’auteur le plus prolixe de Côte d’Ivoire après feu Bernard Blin Dadier.
Charles Nokan, titulaire d’une licence en sociologie et docteur en philosophie, a reçu le Prix d’excellence 2022 de la République de Côte d’Ivoire. L’homme de lettres a été l’écrivain à l’honneur lors de la 10e édition du SILA (Salon international du livre d’Abidjan). « Je pense que le livre vit chez nous. Et la qualité de nos écrivains ainsi que de nos éditeurs est reconnue. Il nous faut donc travailler à assurer la continuité et la relève dans ces domaines. Pour moi, le nombre d’espaces dédiés au livre et à la lecture dans un pays est révélateur de ce qu’on veut pour l’avenir. Si on veut que le livre soit au cœur de la famille, que le livre soit vecteur des identités culturelles, on doit changer notre regard vis-à-vis du livre », avait confié dans une interview accordée au journaliste Serge Grah.