Après 3 ans de disette en raison de la pandémie de la Covid-19, les dirigeants arabes tiennent le 31e sommet de la Ligue Arabe depuis ce mardi 1er jusqu’au 2 novembre 2022 en Algérie. Ce 31 e sommet qui s’ouvre le jour de la commémoration du 68ème anniversaire du déclenchement de la guerre de la libération algérienne, marque définitivement le retour de l’Algérie sur la scène internationale.
L’Algérie tient enfin son sommet
C’est le jour J pour l’Algérie. 17 ans après avoir organisé pour la dernière fois le sommet de la Ligue Arabe, l’Algérie accueille à nouveau le sommet panarabe.
Malgré les incertitudes qui ont plané autour de la tenue de ce sommet aux enjeux importants, Alger à mis les petits plats dans les grands pour rehausser l’organisation de ces assises tant attendues.
Les travaux de ce sommet sont tenus au somptueux Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal, situé dans la station balnéaire du Club des Pins.
Ces travaux qui se tiennent dans un contexte bouleversé sur le plan géopolitique marqué par plusieurs crises dans le monde arabe, régional et international, ont à leur menu, plusieurs thématiques de l’heure.
Le conflit israélo-palestinien, la situation en Syrie, en Libye et au Yémen sont entre autres les sujets inscrits à l’ordre du jour.
Une diplomatie rayonnante à nouveau
La tenue de ce sommet matérialise véritablement la diplomatie active et dynamique de l’Algérie depuis l’accession au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune en 2019.
En effet, depuis son arrivée au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune a donné un nouvel élan à la diplomatie algérienne qui était statique, monotone sous les dernières années de règne de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika.
Ce dernier n’avait plus assisté personnellement à aucun sommet international à cause de son AVC depuis 2013.
Cette inaction de l’ancien chef de l’Etat algérien avait réduit voire effrité l’influence d’Alger sur la scène internationale. Son successeur, Abdelmadjid Tebboune, mû par cette volonté croissante et grandissante de redorer l’image et l’influence diplomatique de l’Algérie dans le concert des nations, s’est battu avec ses collaborateurs, en l’occurrence Ramatane Lamrama pour obtenir l’organisation de ce sommet.
Afin d’assurer également sa réussite, Alger a déployé des stratégies pour une participation importante et massive des chefs d’États des 22 pays membres de la Ligue Panarabe.
Malgré les efforts et les invitations officielles envoyées à tous les dirigeants arabes, ils ne seront pas tous là. Si l’émir du Qatar, le président de la Mauritanie, le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abass ainsi que le président en exercice de l’Union Africaine sont arrivés à Alger pour ce sommet, d’autres grands dirigeants vont briller par leurs absences.
En effet, le roi Mohammed VI du Maroc, l’émir du Koweït ou encore le prince héritier de l’Arabie Saoudite Mohammad Ben Salman n’ont pas fait le déplacement d’Alger pour assister à ce sommet. Ce dernier (Mohammad Ben Salman) a officiellement écrit aux autorités algériennes arguant que pour des raisons médicales, il ne peut pas effectuer le déplacement.
De la nécessité d’harmoniser les positions
En dépit de l’absence de certains poids lourds de l’organisation, Alger compte réussir ce sommet placé sous le sceau du rassemblement. Malgré les sujets qui fâchent notamment la coopération sécuritaire nouée entre Israël et certains pays arabes notamment le Soudan, le Koweït et surtout le Maroc, le sommet d’Alger se veut celui du rassemblement.
Les autorités algériennes espèrent parvenir à un accord commun sur les grandes décisions qui vont meubler ce sommet. Et depuis des jours déjà, les ministres des Affaires étrangères travaillent pour trouver une entente sur la déclaration commune.