Alors que plusieurs sources annonçaient le déplacement du roi du Maroc, Mohammed VI, en Algérie dans le cadre du 31e sommet de la Ligue Arabe, les derniers rebondissements sèment finalement le doute quant à sa participation personnelle à ce sommet.
Le déplacement de Mohammed VI en Algérie soumis à des conditions
A la veille de la 31e session de la Ligue Arabe que l’Algérie accueille du 1er au 2 novembre 2022, la participation du roi du Maroc qui semblait être acquise, est désormais remise en cause.
Le suspense va encore durer quant à la participation du roi Mohammed VI à ce sommet d’Alger aux enjeux régionaux et internationaux importants. Vendredi 28 octobre 2022, le ministre des Affaires étrangères du Maroc et des marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a assisté à la réunion préparatoire du sommet à Alger avec ses homologues des pays de la Ligue Arabe.
Au cours de cette réunion, le chef de la diplomatie marocaine a déclaré qu’il y aurait des préalables pour une participation effective de Mohammed VI au sommet du centenaire. « Le roi Mohammed VI décidera si les conditions de sa participation au sommet d’Alger sont réunies », avait lancé le diplomate marocain.
Cette déclaration de Nasser Bourita édulcore sans doute les chances de déplacement du monarque marocain à Alger contrairement à ce qui avait été annoncé récemment par les médias, notamment Jeune Afrique qui avait cité des sources diplomatiques.
Les raisons d’une éventuelle non participation du roi du Maroc
Ces derniers jours, des médias marocains ont annoncé que le roi Mohammed VI ne participerait plus en personne à ce sommet. Ces derniers ont justifié ce revirement par une supposée invitation que le régime algérien aurait adressée au leader du Front Polisario pour qu’il assiste au sommet.
Les médias du Royaume chérifien assurent également que les dispositions protocolaires pour les délégations lors de réunions officielles ou de déjeuners organisés en l’honneur des délégations, ont découragé également la participation du roi du Maroc.
Alger dénonce des accusations fallacieuses
Naturellement, des sources diplomatiques algériennes sont montées au créneau le même jour pour démentir les informations proférées par les médias marocains. Vendredi 28 octobre, le représentant de l’Algérie auprès de l’ONU, Nadir Larbaoui, a dénoncé ce qu’il qualifie « d’allégations mensongères et diffamatoires marocaines » sur la présence du chef du Polisario au sommet d’Alger pour la simple raison que la RASD n’est pas membre de la Ligue arabe.
Pour certaines sources du régime d’Alger relayées par les médias locaux, ces allégations marocaines « malveillantes » et « trompeuses » sont devenues fréquentes et visent à faire échouer le sommet d’Alger.
Si la question de la participation de Mohammed VI au sommet d’Alger est au centre des interrogations, c’est bien évidemment parce que cette participation marquera peut être un tournant majeur dans les relations tendues et difficiles qu’entretiennent les deux pays depuis des décennies.
En effet, plusieurs questions d’ordres régionaux, en l’occurrence le statut du Sahara Occidental, divisent les deux pays qui ont fermé leurs frontières communes depuis 18 ans déjà. Outre la fermeture de leurs frontières, Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat depuis l’été 2021.