Les nouvelles autorités du Burkina Faso n’entendent pas solliciter l’aide de Wagner dans la lutte contre le terrorisme. En effet, ce pays du Sahel a fait savoir aux diplomates américains qu’il ne recrutera pas des mercenaires russes, confie Victoria Nuland, la sous-secrétaire aux affaires politiques des États-Unis.
Burkina Faso : Le capitaine Ibrahim Traoré, pas favorable à l’arrivée de Wagner
Selon une information recueillie auprès de Reuters, le capitaine Ibrahim Traoré n’est pas disposé à faire intervenir Wagner au Burkina Faso. Le nouvel homme fort du pays l’a fait savoir à Victoria Nuland, la sous-secrétaire aux affaires politiques des États-Unis.
« Nous avons eu la chance de nous asseoir avec le président par intérim Traore et son équipe de direction, y compris son ministre de la Défense. Il a été sans équivoque en disant que seul le Burkinabé défendra son pays. Ils n’ont pas l’intention d’inviter Wagner », a-t-elle déclaré le mardi 25 octobre 2022.
Pour la sous-secrétaire américaine, il faut se réjouir que « les civils responsables de l’élection semblent garder les préparatifs sur la bonne voie », car l’insécurité pourrait négativement influencer le processus de transition au Burkina Faso. Ainsi, Ouagadougou ne suit pas l’exemple de Bamako qui a fait appel à des mercenaires de Wagner pour contrer la menace terroriste au Mali.
Victoria Nuland a aussi fait remarquer qu’avec l’arrivée du groupe paramilitaire russe au Mali, la sécurité s’est détériorée. Elle a souligné que les « incidents de terreur » ont connu une hausse de 30 % pendant les six derniers mois, ajoutant que l’équipement de Wagner « fonctionne mal ». « La capacité des États-Unis à aider le Mali du côté de la sécurité est grandement limitée », a-t-elle poursuivi.
Après avoir renversé le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, le capitaine Ibrahim Traoré a été investi le 21 octobre 2022. Il a formé un gouvernement de 23 ministres pour conduire le Burkina Faso dans la transition.