Dans ses nouvelles Contributions déterminées nationales (CDN), la Côte d’Ivoire, pays hôte de Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification, s’engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30,41 % d’ici à 2030.
Côte d’Ivoire: L’Union européenne favorable au contrôle des émissions de méthane et d’oxyde nitreux
L’information a été donnée vendredi 14 octobre 2022 à Abidjan, par le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Jean-Luc Assi, à l’occasion de la cérémonie de remise officielle du document CDN pour les préparatifs de la Côte d’ivoire à la COP27, a rapporté l’aip.
M. Assi a expliqué que cet objectif correspond à un abattement chiffré d’environ 37 millions de tonnes équivalent CO2. Des actions majeures ont été prises pour atteindre cet objectif en tenant compte de différents niveaux sectoriels, a-t-il indiqué.
Le ministre a indiqué qu’au titre du secteur de la foresterie et autres affectations des terres, il s’agira de réduire significativement le taux de déforestation à hauteur de 70% à l’horizon 2030 par rapport à 2015, d’augmenter le reboisement par la conversion d’un million d’hectares de terres en forêts à l’horizon 2030.
Au titre du secteur de l’énergie, a-t-il dit, la réduction des émissions passera par l’accroissement des énergies renouvelables dans la production d’électricité à 45 % du mix énergétique jusqu’en 2030, la promotion de systèmes de transport intelligent par le déploiement de transport de masse tel que le métro d’Abidjan.
En ce qui concerne le secteur de l’agriculture, il s’agira de mettre en œuvre à grande échelle le système de riziculture intensif, de contrôler les émissions de méthane et d’oxyde nitreux provenant du bétail et des engrais synthétiques azotés et de réduire de 10% le brûlage à ciel ouvert des résidus agricoles.
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, a ajouté qu’au niveau du secteur des déchets, la réduction des émissions s’appuiera sur la mise en œuvre de 12 décharges modernes et de 14 centres de valorisation et d’enfouissement technique avec récupération de méthane, ainsi que la promotion de l’économie circulaire.
Pour le chef équipe croissance inclusive durable de l’union européenne en Côte d’Ivoire, Stéphane Broussard, pour la lutte contre le changement climatique et ses effets négatifs, « il est nécessaire de s’engager au niveau individuel, d’un Etat, d’un gouvernement, mais aussi dans l’instance de gouvernance mondiale ». Il a ajouté que les enjeux nécessitent de réunir des partenaires et de faire de larges coalitions.