Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a présenté aux membres du Conseil de sécurité son rapport annuel sur le Sahara occidental, territoire dont le Maroc contrôle une grande partie. Dans ce rapport présenté le 10 octobre 2022, le diplomate portugais a manifesté son inquiétude sur la situation de ce territoire et a épinglé particulièrement les séparatistes du Front Polisario.
Le Maroc et le Front Polisario se disputent le Sahara Occidental
Le Maroc et les séparatistes du Front Polisario sont à couteaux tirés depuis des lustres sur la question du Sahara Occidental. Alors que le Maroc considère la région comme faisant partie intégrante de son territoire et un aspect fondamental de sa souveraineté internationale, le Front Polisario de son côté revendique sans cesse un référendum d’auto détermination pour la région. La 3éme partie impliquée dans l’affaire du Sahara Occidental est bien évidemment l’ONU. Pour les Nations Unies, il s’agit d’un territoire, dont la décolonisation n’est pas encore terminée. Depuis, l’ONU s’active pour trouver une solution pérenne et durable à ce conflit avec les parties prenantes en témoigne son rapport annuel sur la situation qui prévaut dans cette région.
En grande partie basé sur les travaux de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), ce rapport fait office de bilan de l’année écoulée, et trace quelques perspectives à court terme de ce différend qui dure depuis une cinquantaine d’années.
L’ONU accuse le Front Polisario d’entraver la mission de la Minurso au Sahara Occidental
Si Antonio Guterres reconnaît une désescalade en termes d’hostilité tout au long de l’année, entre le Royaume chérifien et le Front Polisario, il reste néanmoins inquiet sur la recrudescence des opérations militaires entre les deux acteurs du conflit qui sape selon lui les efforts de règlement pacifique du conflit.
Ainsi dans son dernier rapport soumis au Conseil de sécurité de l’ONU, Antonio Guterres a encore une fois mis en lumière la manière avec laquelle les séparatistes du Polisario entravent le travail de la Minurso, chargée essentiellement de veiller au respect du cessez-le-feu.
Ce rapport qui couvre la période allant du 1er septembre 2021 au 31 août 2022, explique en effet sur la base des chiffres comment la Minurso se trouve carrément dans l’impossibilité de mener ses missions d’inspection à l’est du mur de défense érigé par le Maroc.
Selon le rapport, la Minurso a essayé d’effectuer 4072 visites aux positions militaires mais elle a été freinée dans bien trop souvent par le Polisario. En effet, le Polisario permet aux inspecteurs de la Minurso d’effectuer des visites de terrain, mais à condition de rester à 200 mètres de ses positions et de ses hommes.
Le Maroc félicité pour sa collaboration
A l’opposé du côté marocain, à l’ouest du mûr de la défense, la Minurso affirme que la collaboration des Forces armées royales (FAR) ne souffre d’aucune restriction. Sur la période du 1er septembre 2021 au 31 août 2022 , les éléments de la Minurso ont effectué des missions terrestres sur un total de 859.397 kilomètres.