Le cancer du sein » était au menu de la tribune d’échanges « Tout savoir sur », du Centre d’Information et de Communication gouvernementale (CICG), du mardi 11 octobre, à Abidjan-Plateau.
Cancer Octobre Rose: Un Centre de prévention et de dépistage du cancer ouvert à Abidjan d’ici fin 2022
A cette occasion, l’invitée du CICG, Professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly, directrice du Centre national d’Oncologie médicale et de Radiothérapie Alassane Ouattara (CNRAO), a instruit les journalistes et les internautes sur le dépistage et les mesures préventives du cancer du sein.
Selon elle, depuis son ouverture en janvier 2018, « le CNRAO a traité, à fin mars 2022, 1 179 personnes, dont 3 hommes, du cancer du sein ». Les efforts et dispositifs mis en place ont permis de réduire « le risque de décès par cancer du sein de 25% », a précisé Professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly.
Elle a également rapporté que, dans le cadre d’Octobre rose, le coût de la mammographie passe de 25 000 FCFA à 2 000 FCFA au Chu d’Angré, lorsque les bulletins proviennent du CNRAO.
Octobre Rose, c’est désormais tous les jours à partir de 2023
Au nombre des actions menées et futures par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre cette pathologie, Professeur Judith Didi-Kouko Coulibaly a annoncé l’ouverture d’ici fin 2022 d’un Centre de prévention du cancer à Abidjan.
“Le CNRAO s’apprête à ouvrir son centre de prévention du cancer pour que ce ne soit plus qu’en octobre. Tout notre matériel de dépistage du cancer du col est déjà livré . On fait le dépistage du cancer de la prostate par le dosage de taux de PSA . On a acheté deux appareils qui nous permettent d’aller en communauté. Les gens n’ont plus besoin de venir au CNRAO pour qu’on prenne leur sang”, a-t-elle souligné.
A en croire la directrice, les choses seront plus visibles sur le terrain dès le mois de novembre.
Pour les cancers principaux, nous sommes en train de monter notre petite unité pour que la sensibilisation ne se limite pas seulement en octobre et en novembre de chaque année. L’objectif de l’Etat est que le dépistage se fasse sur toute l’année. Car si la maladie est découverte tôt, non seulement le traitement est moins mutilant, et il coûtera moins cher. En ce moment, la chimiothérapie n’est pas nécessaire”.
« 9 femmes sur 10 guérissent de la maladie si elle est découverte tôt, c’est-à-dire au moment d’un dépistage, au moment où on pense être en bonne santé », a fait savoir la directrice du CNRAO qui invite les femmes à se faire dépister. Car dira-t-elle, le cancer du sein n’est pas égal à la mort.