Qui était Nelson Mandela – Biographie
Nelson Mandela dont le nom du clan tribal est « Madiba », né le 18 juillet 1918 à Mvezo (province du Cap) et mort le 5 décembre 2013 à Johannesburg (Gauteng), est un homme d’État sud-africain. Il a été l’un des dirigeants historiques de la lutte contre le système politique institutionnel de ségrégation raciale (apartheid) avant de devenir président de la République d’Afrique du Sud de 1994 à 1999, à la suite des premières élections nationales non ségrégationnistes de l’histoire du pays.
Nelson Mandela – Famille et études
Nelson Rolihlala Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo. Son prénom, Rolihlahla, signifie « enlever une branche d’un arbre » ou, plus familièrement, « fauteur de troubles ». Il est issu d’une famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa qui règne sur une partie du TranskeiRolihlahla. Mandela devient le premier membre de sa famille à fréquenter une école et son institutrice, selon une pratique courante à cette époque, lui donne le prénom de Nelson.
Lutte contre l’apartheid
Nelson Mandela entre au Congrès national africain (ANC) en 1943, afin de lutter contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation raciale imposée par celle-ci. Devenu avocat, il participe à la lutte non violente contre les lois de l’Apartheid, mises en place par le gouvernement du Parti national à partir de 1948. L’ANC est interdit en 1960 et, comme la lutte pacifique ne donne pas de résultats tangibles, Mandela fonde et dirige la branche militaire de l’ANC, Umkhonto we Sizwe, en 1961, qui mène une campagne de sabotage contre des installations publiques et militaires. Le 5 août 1962, il est arrêté par la police sud-africaine sur indication de la CIA, puis est condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité lors du procès de Rivonia. Dès lors, il devient un symbole de la lutte pour l’égalité raciale et bénéficie d’un soutien international croissant.
Arrestation et procès
En 1952, Nelson Mandela est élu président de l’ANC du Transvaal et vice-président national Il mène avec l’ANC la campagne de désobéissance civile (Défiance Campaign) contre les lois considérées comme injustes
Le Premier ministre, Margaret Thatcher, déclare à propos d’un concert en 1987 : « L’ANC est une organisation terroriste typique … Quiconque pense qu’elle va gouverner en Afrique du Sud n’a pas les pieds sur terre. » C’est en effet depuis la présidence de Ronald Reagan en 1986, pendant la guerre froide, que les responsables politiques de l’ANC sont inscrits sur la liste noire américaine du terrorisme
Le 5 août 1962, Nelson Mandela est arrêté après dix-sept mois de clandestinité et est emprisonné au fort de Johannesburg. Trois jours après son arrestation, Nelson Mandela est accusé officiellement d’avoir organisé une grève en 1961 et d’avoir quitté le pays illégalement. Le 25 octobre, il est condamné à cinq ans de prison.
Le « procès de Rivonia » débute le 9 octobre 1963 devant la haute cour de Pretoria présidée par Quartus de Wet, un juge afrikaner nommé sous le gouvernement Smuts (Parti uni) et à ce titre considéré par Mandela et les siens comme indépendant du gouvernement Verwoerd81. Durant le procès, à l’aide des documents saisis à Rivonia, le procureur détaille les commandes d’armes, les liens entre l’ANC et le Parti communiste et les plans destinés à renverser le gouvernement.
Dans sa déclaration pour sa défense le 20 avril 1964, devant la Cour suprême de l’Afrique du Sud à Pretoria, Nelson Mandela expose le raisonnement qui l’a fait recourir à la violence comme tactiq8a2. Il révèle comment l’ANC a utilisé des méthodes pacifiques pour résister à l’apartheid pendant des années, jusqu’au massacre de Sharpeville, la déclaration d’état d’urgence et l’interdiction de l’ANC par le gouvernement, qui leur a montré que leur seul choix était de résister à travers des actes de sabotage.
Agir autrement aurait été pour eux pareil à une capitulation sans condition. Nelson Mandela explique comment ils ont écrit le manifeste du Umkhonto we Sizwe avec l’intention de démontrer l’échec des politiques du Parti national quand l’économie serait menacée par le manque de volonté des étrangers à risquer des investissements dans le pays83. Il finit sa déclaration, reproduite intégralement dans le Rand Daily Mail, le grand quotidien progressiste anglophone de Johannesburg, par ces mots :
« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir.
Les accusés sont jugés coupables de sédition le 11 juin 1964 et condamnés à la détention à perpétuité le 12 juin, à l’exception de Lionel Bernstein qui est acquitter
Emprisonnement
En 1964, Nelson Mandela est emprisonné sous le numéro de matricule 46664 dans l’île prison de Robben Island, où il reste dix-huit de ses vingt-sept années de prison. En prison, sa notoriété s’étend au niveau international. Sur l’île, il effectue des travaux forcés dans une carrière de chaux. En mars 1982, Mandela est transféré, en compagnie des principaux dirigeants de l’ANC à la prison de Pollsmoor103, dans la banlieue du Cap, avec des conditions de vie moins rudes. Les conditions de vie dans la prison sont très rudes. Les prisonniers sont séparés selon leur couleur de peau, les prisonniers noirs recevant les plus petites rations. Les prisonniers politiques, dont fait partie Nelson Mandela, sont séparés des criminels de droit commun et ont encore moins de droits102. Mandela étant un prisonnier de classe D (la plus basse classe), il n’a droit qu’à un visiteur et une lettre tous les six mois
Libération
Le 2 février 1990, le Président De Klerk annonce la levée de l’interdiction de l’ANC et de plusieurs autres organisations anti-apartheid, ainsi que la libération prochaine et sans condition de Nelson Mandela129. Ce dernier est libéré le 11 février 1990 après 27 ans, 6 mois et 6 jours d’emprisonnement. L’événement est retransmis en direct dans le monde entier130.
Le jour de sa libération, Nelson Mandela fait un discours depuis le balcon de l’hôtel de ville du Cap. Il y déclare son engagement pour la paix et la réconciliation avec la minorité blanche du pays, mais annonce clairement que la lutte armée de l’ANC n’est pas terminée131 :
« Notre recours à la lutte armée en 1960 avec la formation de l’aile militaire de l’ANC était purement une action défensive contre la violence de l’apartheid. Les facteurs qui ont rendu nécessaire la lutte armée existent toujours aujourd’hui. Nous n’avons aucune option à part continuer. Nous espérons qu’un climat propice à une solution négociée existera bientôt, ce qui rendra inutile la lutte armée. »
Mandela dit aussi que son objectif principal est de donner à la majorité noire le droit de vote aussi bien aux élections nationales que locales131. Il annonce également à la foule : « Je suis là devant vous non pas comme un prophète mais comme un humble serviteur du peuple. » Le 26 février 1990, il demande à ses partisans : « Jetez dans la mer vos fusils, vos couteaux et vos machettes. », afin de pacifier les relations entre l’ANC et le gouvernement mais aussi la rivalité entre l’ANC et l’Inkhata zoulou qui a fait de nombreuses victimes.
Président de la République
À la suite des premières élections générales multiraciales, largement remportées par l’ANC (62,6 % des voix), en avril 1994, Nelson Mandela est élu président de la république d’Afrique du Sud. Lors d’un discours le 2 mai, il prononce le « free at last – enfin libre » de Martin Luther King. Nelson Mandela prête serment aux Union Buildings de Pretoria le 10 mai 1994 devant une grande partie des responsables politiques internationaux, d’Al Gore à Fidel Castro. Il préside au premier gouvernement non racial du pays, en l’occurrence un gouvernement d’unité nationale entre l’ANC, le Parti national et le parti zoulou Inkatha Freedom Party.
Ses deux vice-présidents sont alors Thabo Mbeki (ANC) et Frederik de Klerk (NP). Dans son discours d’investiture, Mandela célèbre la fin de l’apartheid dont « doit naître une société dont toute l’humanité sera fière », le retour de l’Afrique du Sud dans la communauté internationale et l’amour commun du pays et l’égalité raciale seront le ciment de la nouvelle « nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et avec le monde ». Il évoque les défis de son mandat que sont la lutte contre la pauvreté, les discriminations et « qu’il n’y a pas de voie facile vers la liberté ». La date du 27 avril devient un jour fériée en Afrique du Sud, le jour de la Liberté.
Après la présidence
Comme il s’y était engagé lors de son élection, Nelson Mandela, qui était le plus vieux président, élu à l’âge de 77 ans, n’est pas candidat à un second mandat en 1999. Il se met en retrait de la vie politique, laissant la présidence de la République à Thabo Mbeki après la victoire de l’ANC (66,35 % des suffrages) aux élections générales (en progression de 4 % par rapport au score de l’ANC en 1994 tandis que le Parti démocratique supplante le Nouveau Parti national). Sa retraite n’est cependant pas inactive, il participe à de nombreuses œuvres caritatives et prend position sur de nombreux sujets liés à l’actualité nationale et internationale.
La fondation Nelson-Mandela
Pour continuer de lutter pour les valeurs qui lui tiennent à cœur, il crée un fonds d’aide à l’enfance en 1994 et la fondation Nelson-Mandela en 1999 pour favoriser l’éducation, le devoir de mémoire, et l’une de ses priorités, la lutte contre le sida. La fondation est financée en partie par une série de concerts.
Santé et décès
En juillet 2001, Nelson Mandela est soigné par radiothérapie pendant sept semaines pour un cancer de la prostate. À l’âge de 85 ans, en juin 2004, Mandela annonce qu’il se retire de la vie publique : sa santé décline et il veut passer plus de temps avec sa famille. Il dit qu’il ne veut pas se cacher du public mais qu’il veut être dans la posture « de vous appeler pour demander si je suis le bienvenu, plutôt que d’être appelé pour intervenir ou participer à des événements. Ma demande est donc : ne m’appelez pas, je vous appellerai. » À mesure que les années passent, Nelson Mandela prend de moins en moins position sur les problèmes internationaux et nationaux.
Le quatre-vingt-dixième anniversaire de Nelson Mandela, le 18 juillet 2008, est célébré dans tout le pays avec un concert hommage à Hyde Park dans le cadre de la série de concerts, dont le nom vient du numéro de prisonnier de Mandela. Dans son discours d’anniversaire, Mandela demande aux personnes riches d’aider les pauvres du monde entier.
En juin 2013, souffrant d’infection pulmonaire récidivante, probable séquelle d’une tuberculose contractée lors des 27 années passées en prison, Nelson Mandela est placé sous assistance respiratoire, entre la vie et la mort. Son état s’étant légèrement amélioré, il est néanmoins ramené à son domicile dans un état critique en septembre de cette même année.
Le président sud-africain Jacob Zuma annonce son décès le 5 décembre 2013 à 22 h 45 lors d’une allocution solennelle241. Le chef d’État précise que Mandela est mort « paisiblement » dans sa maison, entouré des siens. Jacob Zuma a également annoncé l’organisation de funérailles nationales, demandant la mise en berne des drapeaux sud-africains à partir du 6 décembre jusqu’après ces funérailles.
L’ensemble de la communauté internationale s’émeut de la nouvelle, de nombreuses personnalités, dont le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon, rendent hommage de façon unanime à Mandela pour les combats qu’il a menés tout au long de sa vie.
Funérailles
La cérémonie officielle d’hommage de Nelson Mandela a lieu le 10 décembre 2013 au FNB Stadium de Soweto. Une centaine de chefs d’État et de gouvernement, ont fait le déplacement afin de lui rendre un dernier hommage, notamment le président Obama qui est le seul chef d’État étranger à avoir pu prononcer un discours officiel.
Les funérailles nationales ont eu lieu le 15 décembre 2013. Il est inhumé dans le village de Qunu situé à une trentaine de kilomètres de son lieu de naissance et dans lequel il passa une partie de son enfance.
En décembre 2017, un rapport de la commission anticorruption sud-africaine révèle que 300 millions de rands prévus pour des projets humanitaires furent détournés par les organisateurs de ses funérailles.
Quand et pourquoi a-t-il a été emprisonné ?
Mandela a été emprisonné parce qu’il s’opposait aux lois de l’apartheid en Afrique du Sud.
Il est emprisonné en 1964 sous le numéro de matricule 46664 dans l’île prison de Robben Island.
Quelle est la nationalité de Nelson Mandela ?
Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Union d’Afrique du Sud est de nationalité sud africaine.
Quel a été le premier métier de Nelson Mandela ?
Nelson Mandela est né le 18 juillet 1918 en Union d’Afrique du Sud est connu pour être un homme politique aux commandes de la lutte contre l’apartheid.
Rita (stagiaire)