De retour de France où il a organisé un séminaire à l’intention des militants de la diaspora Europe, le Secrétaire National du RHDP en charge des Militants de l’Extérieur, Ouattara Dramane dit OD s’est confié à Afrique-sur7. Dans l’entretien ci-dessous, OD, par ailleurs Secrétaire Départemental du RHDP dans la commune d’Abidjan-Plateau, explique sa démarche politique au niveau de la diaspora, avant d’appeler l’ensemble des militants à faire siens, deux éléments importants. A savoir le soutien à apporter au Président de la République, Alassane Ouattara, par ailleurs président du RHDP; et ensuite le soutien à apporter aux actions du Parti. Entretien!
Ouattara Dramane dit OD: « Je demande aux militants de demeurer mobilisés pour le RHDP et pour le président de la République »
En février dernier, vous avez été désigné Secrétaire National du RHDP en charge des Militants de l’Extérieur, quel bilan pouvez-vous faire 8 mois après ?
La question est embarrassante parce que je ne sais pas si on peut faire un bilan quand on n’a pas véritablement démarré. Vous savez que lorsque le Secrétaire Exécutif, Adama Bictogo, a été mis en situation de responsabilité au niveau du parti, puis élu en qualité de Président de l’Assemblée nationale, il y avait déjà eu un démarrage des activités avec l’ancien Secrétaire Exécutif qui s’est ensuite arrêté. Mais depuis la nomination d’un nouveau Secrétaire Exécutif, nous avons validé le travail qui avait été préalablement fait avec l’ancien Secrétaire Exécutif. Nous avons pris en compte ses observations et c’est fort de cela que nous sommes allés vers nos militants de l’Europe. Avec les responsables de là-bas, nous avons organisé un séminaire pour leur donner l’orientation que le parti entend donner au niveau de la diaspora. Avant d’y aller, nous avons pris bien le soin de travailler avec le Secrétariat National en charge de l’Organisation et de l’Implantation pour que la vision obéisse à ce qu’ils ont bien mis en place au niveau national. L’organisation que nous avons mise en place au niveau de la diaspora est calquée sur ce que le Secrétariat National en charge de l’Organisation et de l’Implantation a mis en place au niveau du parti.
Vous revenez justement de France où vous avez organisé un séminaire avec les militants de la diaspora, de quoi a-t-il été question ?
Il faut préciser que ce séminaire était adressé à l’ensemble des Délégués Extérieurs que nous avons en Europe. Ce séminaire avait pour but de leur donner un certain nombre d’informations sur la restructuration de la diaspora. Nous leur avons dit également ce que nous projetons de faire en termes d’activités dans le cadre de la mission qui nous a été confiée. Tous les délégués étaient présents. Aucun d’entre eux, n’a manqué à l’appel. Nous avons travaillé dans une ambiance formidable. Nous nous réjouissons de ce que les différents délégués aient autant participé à l’animation de cet atelier. Cette rencontre nous a permis d’être tous au même niveau d’informations.
Vous avez procédé également à des nominations de délégués…
Non ! Nous n’avons pas fait de nominations. Nous n’avons pas la compétence pour le faire. Il fallait présenter et expliquer aux différents responsables basés en Europe, notre vision. L’organisation est structurée de la manière suivante : le Secrétariat National adjoint qui s’occupe de l’Europe, est composé de trois Délégués politiques. Il y a des Délégués Politiques, celle qui est composée de la France, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et l’Ireland, celle qui est composée de la Belgique, Hollande, Luxembourg, Allemagne, Pologne, le Danemark et les pays scandinaves et la Délégation comprenant l’Italie, la Suisse et l’Autriche. Voilà comment nous avons structurer le sommet. En dessous des Délégués Politiques, nous avons les Délégués Extérieurs Pays. Et ces Délégués Extérieurs Pays ne concernent que les pays dans lesquels il y a des lieux de vote. Ce sont des postes extrêmement importants parce que ces Délégués auront des responsabilités et des obligations de résultats surtout en matière électorale. Les autres, en dessous, sont les Délégations de zones et ensuite les sections. Ce qui correspond à la vision du Secrétariat National en charge de l’Organisation et de l’Implantation.
Que répondez-vous aux réactions de désapprobation de votre démarche, qui se font entendre depuis la fin du séminaire ?
Je pense que ce sont des incompréhensions de personnes qui ne sont pas encore au diapason de l’organisation et du mode de fonctionnement du parti. Il faut d’ailleurs dire que tous ces postes que je viens de citer, ne sont pas des postes sujets à élection. Ce sont des désignations, des nominations. Le Secrétariat Exécutif fera les nominations le moment venu. Les seuls postes qui sont électifs, ce sont les postes de responsabilités : Président des jeunes et Présidente des femmes.
« Là où on vous met en situation de responsabilités, faites le job mais bien »
Ce sont ces postes-là qui sont électifs. Les autres, ce sont des désignations. Ces nominations viendront ultérieurement. Bien entendu, on a créé des délégations politiques mais ces Délégués-là sont comptés parmi les Délégués pays qui sont les plus anciens. Nous avons proposé que trois (03) d’entre eux puissent être nommés. La décision n’est pas encore sortie. La proposition est faite au Secrétaire Exécutif. Mais déjà, que chacun s’apprête à revêtir ses nouveaux habits. Bien entendu, les Délégués politiques qui vont gérer les trois zones, laissent des postes vacants de Délégués Extérieurs pays puisqu’eux sont promus à un poste de délégué politique. En relation avec eux, nous avons donc trouvé des intérimaires en attendant les désignations définitives par le Secrétariat Exécutif le moment venu.
Il n’y a donc pas eu de nominations venant de vous ?
Tous les Délégués de l’Europe sont restés en poste. Certains deviendront Délégués de zones parce que, dans leur pays, il n’y a pas de lieu de vote. D’autres (trois seulement d’entre eux) ont été proposés Délégués politiques. Ils laissent des postes de Délégués pays. En accord avec eux, on a proposé des intérimaires qui occuperont donc ces fonctions en attendant une décision. A charge pour la Direction du parti d’analyser les propositions que faites, de les entériner ou de les infirmer. Mais nous aurons l’occasion de retourner en Europe pour expliquer aux uns et aux autres ce qui a été fait.
Il n’y a donc pas péril en la demeure ?
Aucun péril en la demeure. Je pense que les uns et les autres ont compris cela. Il n’y a qu’un seul poste de Délégué politique pour une zone de plusieurs pays et un seul poste de Délégué Extérieur pour un pays. Donc, que chacun s’apprête à servir là où il sera en situation de responsabilité et donner le meilleur de lui-même. Pour moi, il y a deux éléments importants. Le premier élément, c’est le soutien que nous devons apporter au Président de la République. Le deuxième élément, c’est le soutien à apporter aux actions du Parti. Les individus passent mais le Parti restera. Nous ne pouvons pas être tous des leaders. Là où on vous met en situation de responsabilités, faites le job mais bien.
Quels sont les prochains défis après ce séminaire ?
Nous avons conçu un programme d’activités. Nous aurons bientôt l’occasion de l’égrener. Nous avons fait ce séminaire qui était la première étape, il y ‘aura celui des Délégués d’Afrique et Asie qui se tiendra en Côte-Ivoire et celui des Délégués de l’Amérique qui se tiendra aux USA.Ensuite, avec le Secrétariat Exécutif Adjoint en charge de la Communication et de la Propagande, travailler à la formation des Cyber-militants et débatteurs qui nous aurons identifiés au préalable. Nous sommes méthodiques.
« Nous continuons de travailler à renforcer la cohésion entre nous, la cohésion au sein du parti »
Chaque chose en son temps. Vous voyez que je ne parle pas de cyber-activistes, je parle de cyber-militants. Avant de réagir sur les réseaux sociaux ou un média quelconque pour le compte du RHDP, il faut avoir été mandaté et formé à cet effet. . Nous aurons d’autres activités, par exemple remercier les militants d’Europe qui se sont illustrés de façon formidable lors des élections présidentielles dernières, pendant le COVID, pendant l’hiver, pour voter. Nous leur dédierons une journée.
Monsieur le Secrétaire National, on ne peut pas vous rencontrer sans parler du Plateau dont vous êtes également le Secrétaire Départemental. Quelle est la situation actuelle du RHDP au niveau du Plateau ?
Tout se passe bien au Plateau. Il y a un Délégué Départemental élu, que je suis qui est en train de travailler. Les militants et les militantes sont mobilisés. En retour, nous nous mettons à leur disposition. Nous avons de gros défis qui nous attendent. Nous continuons de travailler. Nous sommes au service du Parti et nous ferons en sorte que le RHDP-Plateau relève tous les défis. Que ce soient le défi des municipales à venir ou celui de la présidentielle de 2025, le RHDP Plateau jouera toute sa partition.
Avec toutes vos responsabilités, avez-vous réellement le temps de vous consacrer à la vie du parti au Plateau ?
Le temps, on ne l’aura jamais assez. Mais quand on est organisé, quand on est méthodique, lorsqu’on a des collaborateurs qui ont une bonne compréhension des questions dont vous avez la charge, le travail est facilement exécuté. Il y a une répartition des rôles et nous travaillons en bonne intelligence. Je suis Secrétaire Départemental ; ça n’a aucun effet sur mes responsabilités au niveau de la diaspora. Il y a une programmation qui est faite ; il y a des activités qui sont arrêtées, et pour le moment, tout se passe merveilleusement bien. Depuis votre élection, vous avez mis un point d’honneur sur l’union au sein du parti, est-ce qu’aujourd’hui, on peut dire que l’union a été retrouvée au sein de la grande famille RHDP du Plateau ? On n’est jamais trop satisfait. Ce genre de démarches sont toujours à parfaire. Nous continuons de travailler à renforcer la cohésion entre nous, la cohésion au sein du parti. Nous devons, en tant que militants, revenir à la discipline du parti. Et nous, nous donnerons toute notre énergie pour faire en sorte qu’au Plateau, il y ait une cohésion autour du parti. Bien entendu, en tant que responsable, les énergies vont se fédérer autour de nous, mais c’est surtout autour du parti.
Et si le parti portait son choix sur votre personne pour les municipales à venir, seriez-vous prêts à vous présenter?
Bien entendu, je suis un homme politique. Je suis au Plateau depuis 1994. J’ai une ambition politique que je n’ai jamais voilée pour la Mairie du Plateau. Mais aujourd’hui, ce n’est pas à l’ordre du jour. Ce qui est à l’ordre du jour, c’est comment réussir la mission que le Président du parti nous a confiée, d’abord au niveau du Secrétariat National chargé de la diaspora mais aussi en qualité de Secrétaire Départemental du Plateau. Le 29 octobre prochain, nous prévoyons notre rentrée politique au niveau du RHDP Plateau. Le Secrétaire Exécutif a bien accepté d’être le parrain de cette activité. C’est pour dire que nous sommes au service d’abord du parti. Nous sommes au service du Président de la République. Nous sommes totalement mobilisés pour ces missions-là. Chaque chose en son temps. Demain, si la question des candidatures pour les municipales, se pose, nous aviserons.
Monsieur le Secrétaire National, qu’est-ce que cela vous fait-il de savoir que 46 soldats ivoiriens restent toujours détenus au Mali ?
Cela me renvoie à deux mots. Le premier, c’est le regret. On regrette tous, cette situation qui n’honore ni le Mali ni la Côte d’Ivoire. Nous avons des pères de familles qui sont en situation de détention, ça ne nous honore pas au regard des liens que ces deux pays ont.
« Nous allons démontré que le Plateau est engagé ; que le Plateau est organisé ; que le Plateau est solidaire »
Dans un cas comme dans l’autre, on ne peut que regretter cet incident. Le deuxième sentiment que cela suscite anime chez moi, c’est la confiance. J’ai une totale confiance au Président de la République, Alassane Ouattara, quant au règlement de cette question. Sous d’autres cieux, il y aurait eu déjà des réactions ici et là. Le peuple fait confiance à son Président. Nous sommes sereins, nous lui faisons confiance et nous avons espoir que très bientôt, nos frères qui sont détenus, regagneront leurs familles. Nous avons une totale confiance au Président de la République.
Puisque vous parlez du Président de la République, on sait qu’il a pris récemment deux grandes décisions. La première qui reconnait à feu le général Robert Guei, le statut d’ancien chef d’Etat, et la seconde qui débloque les comptes bancaires du Président Laurent Gbagbo. Quel sentiment cela vous inspire-t-il ?
Toutes ces actions viennent confirmer la grandeur du Président de la République. Après son élection, il a eu un seul mot : « je tends la main à tout le monde ». Vous avez vu les efforts consentis pour que les responsables politiques qui étaient à l’extérieur, regagnent le pays. Il est dans la même dynamique. Nous ne pouvons que saluer toutes ces actions du Président de la République, qui viennent renforcer la cohésion. J’étais récemment en France pour le séminaire dont on a parlé, j’ai vu autour du Président de l’Assemblée Nationale, des leaders de l’opposition. Cela démontre que nous sommes en train de rentrer progressivement dans une nouvelle ère et ça, c’est l’œuvre du Président de la République. Il y a la paix, il y a le développement et tout le monde est unanime là-dessus. Derrière, des actions comme celles-là, viennent renforcer la paix et la cohésion sociale auxquelles les Ivoiriens tiennent énormément.
Quel est votre appel à l’endroit des militants du parti, notamment à ceux de la diaspora et du Plateau ?
A la diaspora, je voudrais leur dire de nous faire confiance. Nous agissons avec méthode. Chaque chose en son temps. Nous irons les rencontrer, les consulter pour les différentes préoccupations qui sont les leurs. Vous savez, quand on vous confie une mission, vous devez mobiliser les hommes autour de cette mission. Mais cela demande de la méthode, de la réflexion primaire. C’est ce à quoi nous nous attelons. Les actions populaires, les rencontres et autres, nous en ferons. Mais ce n’est pas ça qui fonde l’action. Ce qui fonde l’action, c’est la réflexion. Après, c’est l’exécution. Qu’ils nous fassent confiance. Nous allons faire les choses avec eux. Pour l’heure, nous sommes en train d’exécuter une programmation que nous avons élaborée. Nous leur demandons d’être patients et d’avoir de la compréhension. Aux militants du Plateau, nous sommes ensemble depuis près de 28 ans. Nous demeurons tel qu’ils nous ont connus . Nous n’avons pas changé. Nous avons d’ailleurs bientôt notre rentrée politique. Nous allons démontré que le Plateau est engagé ; que le Plateau est organisé ; que le Plateau est solidaire. Nous ferons cette démonstration au profit du RHDP. Je demande aux militants du Plateau de demeurer mobilisés pour le RHDP et pour le président de la République.