Malgré les explications données récemment par une source anonyme au ministère des Eaux et Forêts, concernant l’installation controversée de la societé minière chinoise SIEMOA dans une forêt classée située dans la région du Hambol, précisement à Fronan, les suspicions demeurent.
Fronan : La societé minière chinoise SIEMOA bel et bien installée dans une forêt classée
À Fronan (nord de la Côte d’Ivoire ), la société minière chinoise SIEMOA qui s’est installée dans une forêt classée, a entamé l’exploitation de la forêt. Malgré les protestations des populations locales qui disent n’avoir pas été informées de l’installation de cette société sur leurs terres, rien n’a bougé jusque-là.
Les travaux se poursuivent sur le site de SIEMOA, en pleine forêt classée. Il y a quelques semaines, la sortie anonyme d’un cadre du Ministère des Eaux et Forêts, tentait de faire croire que la société SIEMOA exercerait en toute légalité sur cette parcelle qui serait située hors de la forêt classée du Haut-Bandama, et ayant bénéficié de l’avis technique de la SODEFOR.
« Pensez-vous que l’État ivoirien qui est soucieux de la préservation de la forêt et qui vient d’abriter la COP 15, va se permettre d’octroyer une licence à une société minière pour qu’elle exploite une forêt classée ? Le cas de Fronan, dans le Hambol, n’est pas une forêt classée », indiquait cette source citée par le site Koaci.
Le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, qui, selon notre source, aurait donné l’autorisation à la société SIEMOA de s’installer dans cette forêt, n’a jamais apporté d’éclairage sur le sujet.
Pourtant, ajoute cette même souce, la vérification cadastrale des coordonnées du site d’exploitation de la société SIEMOA par la direction du cadastre et de la cartographie du ministère des Eaux et Forêts, a clairement révélé que SIEMOA opére dans une forêt classée.
A-t-elle été déclassée ou est-elle effectivement hors de la zone classée, comme le prétend cette source anonyme au ministère des Eaux et Forêts ? Si oui, pourquoi les autorités étatiques n’ont-elles pas veillé à informer les populations de l’installation de cette société minière sur leurs terres? Des questions toujours sans réponse.