Présidente de l’association Diabo ville émergente, Rebecca Yao a conduit, récemment à Abidjan-Plateau, une forte délégation de chefs traditionnels et de femmes auprès d’Adama Coulibaly, Ministre de l’économie et des Finance. Dans l’entretien ci-dessous, accordé à Afrique-sur7, celle que ses partisans appellent « la mère Teresa de Diabo », donne le sens de cette visite et dévoile les grandes ambitions de son association pour l’autonomisation de la femme.
Rebecca Yao (Présidente de l’association Diabo ville émergente): « Nous avons de nombreux projets disponibles pour Diabo mais… »
Votre association Diabo ville émergente a été reçue par le ministre Adama Coulibaly le 26 septembre. De quoi a-t-il été question lors de cette rencontre ?
Rebecca Yao: Il a été question de témoigner toute notre reconnaissante à M. Adama Coulibaly, Ministre de l’économie et des Finances, homme GENEREUX, SOLIDAIRE, ALTRUISTE. Grâce à lui, Les Femmes rizicultrices de l’association Diabo ville Emergente vont découvrir le sens de l’agriculture moderne, l’agriculture mécanisée, l’agriculture émergente, à l’ère du Président SEM Alassane Ouattara. Vous savez, en Côte d’Ivoire, la riziculture est une filière d’opportunité, nous importons pour 450 millions d’euros de riz chaque année; ce qui a motivé les femmes de l’association Diabo Ville Emergente à entreprendre dans le riz. Cependant, la pénibilité du travail due au manque d’outils mécanisés, freine les ardeurs. Le piquetage du riz se fait à la main, la récolte à la main avec des faucilles, le battage sur des barriques, le vannage avec des plateaux en rônier Nous avons donc sollicité pour la campagne agricole 2022/2023, l’appui de M. le Ministre Adama Coulibaly qui a bien voulu nous donner du matériel agricole (repiqueuse, Motoculteur, batteuse vanneuse, moissonneuse entre autres) afin de réduire considérablement la pénibilité du travail des Femmes. Touché par cette grande sollicitude, une délégation de la chefferie traditionnelle satiklan et Gblo ( Diabo, Languibonou et Botro) a accompagné les Femmes le 26 septembre rendre visite à M. le Ministre Adama Coulibaly à l’ effet de lui exprimer sa profonde gratitude.
Qu’est-ce que le ministre vous a dit durant cet entretien ?
Rebecca Yao: Le Ministre Adama Coulibaly nous a adressé ses chaleureuses félicitations et tous ses Encouragements. Il nous a dit que notre action aidait à relever les défis de la sécurité alimentaire, de la lutte contre la pauvreté à travers la riziculture et de l’autonomisation de la Femme par la promotion d’activités génératrices de revenus.
Le Ministre nous a rassuré de son entière disponibilité à toujours nous accompagner car pour lui, nous sommes des modèles inspirants pour des Femmes d’autres régions.
Qu’est-ce que vous prévoyez après cette audience ?
Rebecca Yao: Nous allons continuer de travailler. L’entrepreunariat agricole n’est pas facile. Les Femmes rizicultrices à l’initiative de la production du RIZ N’ZRAMA DE DIABO ont franchi une étape, celle de la reconnaissance de leur travail. Cette action sociale du Ministre des finances, M. Adama Coulibaly, vient améliorer leurs conditions et les encourager. Réduire la pénibilité de leur travail. C’est : – Améliorer leur productivité agricole – Rendre attractifs les métiers de l’agriculture afin de limiter l’exode rural – obtenir Un Gain de temps que les femmes pourront consacrer à l’éducation des enfants, a épanouissement de la famille, mais aussi à avoir une activité complémentaire toujours dans l’optique d’accroitre les revenus des ménages
Pouvez-vous nous rappeler la mission réelle de l’association Diabo Ville émergente ?
Rebecca Yao: Passer de l’agriculture de subsistance à l’agriculture commerciale, travailler plus pour accroître ses revenus, autonomiser les femmes du département de Botro grâce à la promotion d’activités génératrices de revenus.
C’est la Mission principale de l’Association Diabo Ville Emergente qui travaille depuis 4 ans avec ses 200 coopératives et ses 3000 femmes vivant dans les 172 villages du département de Botro et exerçant dans l’agriculture, la pisciculture, l’élevage, le commerce et l’artisanat. Nous avons des activités économiques mais aussi dans des activités d’apprentissage et de développement de compétences comme : l’alphabétisation, les comités de gestion communautaires, les associations villageoises d’épargne et de crédit.
A part le ministre Adama Coulibaly, y a-t-il d’autres personnalités qui aident votre association et peut-on savoir la nature de leurs aides ?
Rebecca Yao: L’association n’a pas vocation à lever des fonds mais nous avons de nombreux contributeurs, que nous remercions : des personnes publiques, Privées, des organisations sensibles aux thématiques du développement rural, de la lutte contre la pauvreté et de l’autonomisation de la Femme. Nous avons de nombreux projets disponibles pour Diabo, Languibonou et Botro en attente de financement